ÉTUDES
DANS LES ÉCRITURES
VOLUME
II - LE
TEMPS EST PROCHE
ÉTUDE
VI
LE GRAND JUBILE DE LA TERRE
“Les Temps du Rétablissement de toutes choses”, prédits par Moïse. — La
date de leur commencement est indiquée. — Ils ne peuvent commencer avant
que le Grand Restaurateur soit venu. — Preuves données par la Loi. — Ces
preuves sont corroborées par les témoignages des prophètes. —
Conclusions logiques qui en découlent, considérées séparément et
ensemble. — Harmonie des indications présentes.
“En
VÉRITÉ, je vous dis : Jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, un
seul iota ou un seul trait de lettre ne passera de la loi que tout ne
soit accompli”. —
Matthieu 5 : 18, Darby.
C'EST
seulement lorsque nous reconnaissons le caractère typique des transactions
de Dieu avec Israël que nous pouvons bien apprécier la merveilleuse histoire
de ce peuple, ou comprendre pourquoi son histoire, de préférence à celle de
tous les autres peuples, fut écrite avec un soin si particulier par les
prophètes et les écrivains du Nouveau Testament. Comme nous l'indiquent ces
derniers, Dieu avait donné en Israël de remarquables illustrations de ses
plans pour l'Eglise et pour le monde. Le service de son Tabernacle, si
minutieusement prescrit dans la loi divine, avec ses victimes saignantes et
toutes ses ordonnances spéciales, ses fêtes et ses jours saints, ses sabbats
et toutes ses cérémonies, renvoyaient comme types aux antitypes bien plus
grands, plus élevés et plus grandioses que ces ombres.
L'apôtre Paul nous assure que ces antitypes seront chargés de bénédictions
pour le genre humain, lorsqu'il dit que la loi est l'ombre des “BONNES
CHOSES à venir” (Hébreux
10 : 1 ;
8 : 5 ;
Colossiens 2 : 17), tandis que [[184]] notre Seigneur, dans Sa
déclaration citée plus haut” nous assure que toutes les bonnes choses
préfigurées auront leur sûr accomplissement.
Cependant en considérant des types, nous devrions éviter les erreurs de
nombre de personnes qui, avec de bonnes intentions, lorsqu'elles commencent,
à voir qu'il y a des types significatifs dans les Ecritures, vont à l'autre
extrême et traitent chaque incident et chaque personnage de la Bible comme
étant des types, et sont ainsi induites en erreur par pure curiosité et
ingénuité. Nous ne nous plaçons pas sur un terrain si hasardeux, lorsque
nous examinons les cérémonies de la loi judaïque qui ont été introduites
comme devant servir spécialement de types et déclarées tels par les apôtres.
Nous
ne pouvons pas plus passer à côté de ces types sans les considérer
convenablement et étudier les leçons qu'ils enseignent, que nous ne
pourrions perdre du temps en spéculations pour établir notre foi sur de
simples conjectures.
Lorsque notre Seigneur dit que pas un iota ni un trait de la Loi ne passera
sans qu'il ait son accomplissement, il ne parle pas seulement de
l'accomplissement des obligations d'alliance pour tous ceux qui sont sous
l'Alliance de la Loi, obligations qu'il accomplit pleinement lui-même en
donnant sa propre vie et en mettant un terme à ses exigences pour eux en les
satisfaisant complètement au prix de sa propre vie mais il entendait
beaucoup plus que ceci, à savoir que toutes les bénédictions, exprimées en
types dans la Loi, auraient leur sûr accomplissement sur une échelle
antitype.
Dans
toutes les cérémonies judaïques Dieu n'ordonna pas un seul type qui n'ait sa
signification, ou qui ne doive s'accomplir ; l'observation de tous les types
fut maintenue jusqu'à ce que leur accomplissement eût au moins commencé. Il
fallait que tous les types se répètent continuellement jusqu'à ce que leur
antitype ait [[185]] paru, vu que l'observation d'un type n'est pas son
accomplissement. Celui-ci est atteint quand le type cesse, étant remplacé
par la réalité, l'antitype.
Ainsi, par exemple, le sacrifice de l'agneau pascal eut son accomplissement
dans la mort de Christ, l'Agneau de Dieu, et là commencèrent les
bénédictions spéciales qui parvinrent aux premiers-nés antitypes, les
croyants de l'âge de l'Evangile. Les bénédictions préfigurées dans ce type
ne sont pas encore complètement accomplies, bien que leur accomplissement
ait commencé avec la mort de Christ, notre agneau pascal. De la même
manière, chaque cérémonie prescrite dans la Loi avait une signification
typique. Le soin tout spécial avec lequel chaque détail des types fut
exécuté pendant tout l'âge judaïque, accentue les paroles de notre Seigneur
citées ci-dessus, que chaque point particulier, chaque iota et chaque trait,
doit avoir son plein accomplissement comme chaque cérémonie de la Loi eut le
sien.
Dans
ce chapitre, nous nous proposons d'examiner cet aspect typique de la Loi
Mosaïque, connu sous le nom de Jubilé et montrer qu'il fut institué pour
préfigurer la grande restitution, le Rétablissement de l'humanité de sa
chute, lequel doit s'accomplir dans l'âge millénaire ; que, par son essence,
il fut une illustration de la restitution qui vient ; et que par la manière
dont il est calculé, il fournit des indications de temps, qui, si elles sont
comprises et appliquées, montrent clairement le temps du commencement de
l'antitype, “le Rétablissement de toutes choses.” —
Actes 3 : 19-21.
Puisque le Jubilé était une partie de la Loi, et que la répétition ne
s'accomplissait pas ; puisque notre Seigneur déclara que le type ne doit pas
passer sans qu'il soit accompli, et que nous savons en outre que ce
rétablissement de toutes choses, préfiguré dans ce type mosaïque et prédit
par tous les saints prophètes depuis le commencement du monde, n'est pas
encore arrivé, nous devons penser qu'il doit s'accomplir dans l'avenir.
[[186]]
L'ANNÉE DU JUBILE D'ISRAËL
L'année du Jubilé d'Israël était un sabbat de repos et de
rafraîchissement pour le peuple comme pour la terre que Dieu leur avait
donnée. D'une série de sabbats ou repos*, elle en était le principal.
Israël avait un jour de sabbat chaque septième jour ; et une fois par an
ces jours de sabbats-types atteignaient une gradation, c'est-à-dire un
cycle de sept de ces sabbats ; ce cycle marquait donc une période de
quarante-neuf jours (7x7= 49), qui étaient suivis d'un jour de Jubilé,
le cinquantième jour (Lévitique
23 : 15, 16), connu parmi les Juifs comme la Pentecôte.
C'était un jour de réjouissances et d'action de grâce.
* Le mot
“sabbat” signifie repos.
L'année de sabbat arrivait chaque septième année. Pendant cette
année-là, la terre était consacrée au repos et rien ne devait être semé.
Le point culminant de ces années sabbatiques [de repos] était atteint de
la même manière que la Pentecôte, ou sabbat du cinquantième jour. Sept
de ces années sabbatiques, embrassant une période de sept fois sept ans
ou quarante-neuf ans (7x7= 49), constituaient un cycle d'années
sabbatiques ; et l'année suivante, la cinquantième année était l'Année
du Jubilé.
Examinons ce qui en est rapporté et remarquons comme ce récit est un type
parfait du grand Millénium de Rétablissement.
Lorsque Israël entra en Canaan, le
pays fut divisé entre eux par lots, selon leurs tribus et leurs familles.
Mais après cela, leurs possessions individuelles pouvaient être accrues par
le succès ou diminuées par l'adversité. Si un homme s'enfonçait dans les
dettes, il pouvait être obligé de vendre une partie de sa propriété ou toute
celle-ci et d'aller avec Sa famille dans la servitude. Mais Dieu avait pris
les plus sages précautions pour les infortunés : II fit en sorte que de
telles circonstances adverses aient une fin ; [[187]] que tous leurs
comptes, crédits et dettes, n'aient de valeur que jusqu'à l'Année du Jubilé,
époque où tout devait être affranchi des vieilles hypothèques, etc., pour
débuter dans une nouvelle voie pour le terme de 50 années suivantes.*
* Un arrangement quelque peu
semblable sous une Loi des faillites a été jugé opportun aux Etats-Unis,
endossant ainsi le principe ci-dessus énoncé. Mais il ne s'ensuit pas pour
cela qu'une annulation des dettes tous les 50 ans, et la forme juive, nous
serviraient mieux que les méthodes d'aujourd'hui, parce que dans leur cas,
le temps, les circonstances, etc., n'étaient pas spécialement pour
eux-mêmes, pour leurs commodités et leurs circonstances, mais plutôt comme
des figures et des leçons prophétiques relativement au plan de Dieu dans son
futur développement.
Ainsi chaque cinquantième année, à partir du temps de leur entrée en
Canaan, fut pour Israël une année de Jubilé, un temps de réjouissances
et de restitutions, pendant lequel les familles brisées étaient réunies
et les foyers détruits restaurés. Il n'y a donc rien d'étonnant que cela
fut appelé un Jubilé. Si une propriété avait été vendue par suite de
dettes, cette vente n'était considérée que comme une concession jusqu'à
l'année du Jubilé ; et le prix qu'elle pouvait rapporter si elle était
vendue était calculé selon que le Jubilé suivant était plus ou moins
éloigné.
Le
rapport de cette ordonnance est fait en
Lévitique 25 : 10 à 15 comme Suit : “Vous sanctifierez la
cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses
habitants ; ce sera pour vous le Jubilé ; chacun de vous retournera dans sa
propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille... Si vous vendez à
votre prochain, ou si vous achetez de votre prochain, qu'aucun de vous ne
trompe son frère. Tu achèteras de ton prochain, en comptant les années
depuis le Jubilé ; et il te vendra, en comptant les années de rapport.
[[188]]
Plus
il y aura d'années, plus tu élèveras le prix ; et moins il y aura d'années,
plus tu le réduiras...” Cet arrangement préparé par Dieu au moyen de leur
conducteur et médiateur-type, Moïse, bien qu'étant une faveur bénie par
lui-même, en préfigurait une bien plus grande que Dieu avait en vue ; la
délivrance pour toute l'humanité de la dette du péché, de ses obligations et
de Sa servitude, par Christ, notre Seigneur, le plus grand Médiateur et
Libérateur, que Moïse typifiait (Deutéronome
18 : 15). C'est ainsi que par des types Moïse écrivit de Christ
et des bénédictions à venir par son moyen (Jean
5 : 46 et
1 : 46), du grand Rétablissement et du Jubilé à venir pour toute
la race qui gémit maintenant sous la servitude de la corruption et
l'esclavage du péché.
Si
l'ombre apporta la joie au peuple-type, la substance, le vrai rétablissement
causera une joie surabondante et sera en effet un grand Jubilé pour tout le
peuple — le monde entier, Israël y compris, qui était typifié par ce peuple,
de même que son sacerdoce représentait l'Eglise, la sacrificature royale. Si
même nous n'étions pas renseignés d'une manière précise, que pourrait-il y
avoir de plus raisonnable que de supposer que le même amour infini, qui
pourvut au bonheur temporel d'Israël, peuple au cou raide, ne prenne
beaucoup plus de dispositions pour le bonheur durable de tous les hommes que
Dieu a tellement aimés qu'il les racheta pendant qu'ils étaient encore
pécheurs ? Et nous faisons remarquer ici, ce que nous démontrerons plus
pleinement ci-après, que si d'un côté Israël fut un type des croyants de
l'âge de l'Evangile, d'un autre côté, il représentait tous ceux qui, dans
tous les âges, croiront à Dieu et accepteront sa direction et c'est à ce
point de vue que nous considérons maintenant les Israélites. Leur alliance,
scellée avec le sang des taureaux et des boucs, était un type de la Nouvelle
Alliance, scellée avec le précieux sang de Christ, par lequel la
réconciliation du monde [[189]] doit être effectuée dans l'âge qui vient.
Leur jour de réconciliation et ses offrandes pour le péché, quoique en type
pour ce peuple et pour ses péchés seulement, typifiaient les meilleurs
sacrifices, et la propitiation réelle pour les péchés du monde entier. Mais
remarquons que le Jubilé ne s'appliquait pas à la sacrificature d'Israël,
(type de l'Eglise de l'Evangile), mais aux autres seulement, car il n'avait
pas été donné de possession aux sacrificateurs ; ils ne pouvaient donc en
perdre ou en recevoir en restitution de quelque façon que ce soit. Le Jubilé
était pour tout le peuple, excepté pour la tribu des sacrificateurs, et par
conséquent le Jubilé typifiait non pas les bénédictions qui doivent parvenir
à l'Eglise, la sacrificature royale, mais les bénédictions du
Rétablissement, bénédictions terrestres, qui viendront en leur propre temps
pour tous ceux parmi les humains * qui croiront à Dieu et lui obéiront.
* le Médiateur et celui qui ratifie
la Nouvelle Alliance.
L'enseignement de ce type est en parfait accord avec ce que nous avons
appris par notre examen du Plan Divin des Ages. Il montre clairement les
Temps du Rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé anciennement par
la bouche de tous ses saints prophètes. Moïse fut l'un de ces prophètes ; il
nous parle ici particulièrement du rétablissement qui doit venir, concernant
le premier état de l'homme vendu au péché et sa liberté perdue depuis
longtemps. Par la défaillance de nos premiers parents, tout fut perdu ; tous
les droits furent confisqués, tous devinrent esclaves du tyran le Péché et
furent incapables de se libérer eux-mêmes. Le cercle de famille fut
tristement brisé par la servitude de la corruption, la mort. Béni soit Dieu
pour le jour de la délivrance promis ! Le Jubilé est à la porte : bientôt
les captifs de la Mort et les esclaves du Péché recouvreront leur premier
état de virilité parfaite et leur premier héritage, la terre, le don de Dieu
par Jésus-Christ, [[190]] Si dans l'Année-type du Jubilé de nombreuses
libertés et bénédictions pouvaient être récupérées immédiatement, il est
cependant fort probable qu'il fallait presque toute l'année pour remettre
les affaires à leur place et procurer à chacun une réinstallation complète
dans toutes ses libertés, possessions et droits précédents.
Ainsi
en est-il de l'antitype, l'âge millénaire du Rétablissement. Il commencera
par des réformes radicales, par la reconnaissance de droits, de libertés et
de possessions longtemps perdus de vue, mais l'œuvre de complète
restauration, pour les obéissants, de tout ce qui fut perdu à l'origine,
exigera tout cet âge de rétablissement, un millier d'années.
Il
est certain qu'aucun antitype du Jubilé, répondant aux détails de ce type,
n'est encore survenu ; cependant, forts de l'assertion de notre Seigneur,
nous sommes également sûrs que le type ne pourrait pas passer sans qu'il
soit accompli. Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu'il ne
l'est qu'un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber (Luc
16 : 17). Mais, visiblement, ce trait de la Loi est tombé. C'est
un fait que le type, observé régulièrement chaque cinquantaine d'années
aussi longtemps que les Israélites demeurèrent dans leur propre pays, ne le
fut plus depuis leur captivité à Babylone. Il est donc évident que ce trait
de la loi passa, sans même un commencement d'exécution. Que devons-nous
penser en face de cette contradiction apparente des paroles du Seigneur ?
Mais, est-ce réellement une contradiction ? Ou, est-ce qu'un antitype
quelconque du Jubilé peut être découvert, commençant à l'époque où la
dernière observance du jubilé type cessa ? Nous répondons oui ; un antitype
clairement défini commença exactement à ce point de jonction, mais sur une
plus grande échelle, comme c'est toujours le cas avec les antitypes. Nous
voyons par l'accomplissement réel que les cycles, aussi bien que les [[191]]
années de Jubilé dans lesquelles ils culminent, étaient compris dans le type
; et que la même méthode employée pour indiquer le Jubilé-type (par
élévation au carré) doit aussi être observée pour calculer le temps de
l'antitype, le grand Jubilé de la terre. Lorsque le dernier Jubilé type fut
observé et passa, le grand cycle commença à compter, dont la fin introduira
le Jubilé-antitype ou l'âge du Rétablissement.
Nous
avons déjà fait allusion à la méthode de compter les cycles : en multipliant
les sept jours d'une semaine par sept (7x7= 49) cela indique le cycle
conduisant à la Pentecôte, le Jour du Jubilé qui suivait, et en multipliant
les sept ans d'une semaine d'année par sept (7x7= 49), on obtient le cycle
qui aboutissait à la cinquantième Année de Jubilé. Si nous appliquons encore
le même système, nous trouvons que pour atteindre le grand antitype que nous
cherchons, il faut de la même manière élever au carré la période jubilaire
autrement dit le cycle-antitype doit être calculé par la méthode du carré
qui nous est enseignée ici, en multipliant la période du Jubilé-type
(cinquante ans) par cinquante, de la même manière que nous l'avons atteinte
en multipliant les sept années d'une semaine d'années par sept. —
Lévitique 25 : 2-13.
Si nous suivons cette méthode de calcul divinement indiquée, elle
découvre devant de merveilleux résultats, lesquels nous assurent que
nous possédons la vraie clef et que nous nous en servons de la manière
prévue par celui qui a fait cette cassette à trésors. Cinquante fois
cinquante ans donnent la longue période de deux mille cinq cents ans (50
x 50 = 2500), comme étant la longueur du grand cycle qui commença à
compter lorsque le dernier Jubilé-type d'Israël cessa, et c'est à sa
clôture que commence le grand Jubilé-antitype. Nous savons qu'un tel
cycle doit avoir commencé où le type cessa, parce qu'alors, si pas un
iota ou un trait [[192]] de lettre de la loi ne peut passer sans qu'au
moins un accomplissement ait commencé, le jubilé-type, qui était
beaucoup plus qu'un iota ou un trait de lettre, qui était en effet un
important trait de la loi, n'aurait pu être aboli avant le moment exact
du commencement de son antitype. Il est évident que l'antitype du Jubilé
ne commença nullement lorsque les Israélites cessèrent de l'observer, il
est par conséquent certain que depuis lors un grand cycle commença à
compter. C'est à partir de ce moment-là que le nouveau cycle commença,
quoiqu'Israël et le monde en général ignorent le fait de la marche d'un
grand cycle, aussi bien que celui du grand Jubilé-antitype qui doit le
terminer. Il ne faut pas nous attendre à voir le grand Jubilé des
Jubilés commencer après ce cycle, mais à le voir prendre, comme
antitype, la place du cinquantième ou dernier Jubilé du cycle ; parce
qu'un antitype ne succède jamais à son type, mais prend sa place à la
même date. Il faut donc que la 2500° année, qui serait le grand 50e
Jubilé, soit l'antitype, le vrai Jubilé ou Rétablissement. Mais au lieu
de n'être que d'un an, comme dans le type, il durera plus longtemps ; il
sera le début du grand Jubilé de mille ans, le Millénium. Il en a été
ainsi pour l'accomplissement de chaque type dans lequel le temps était
un élément. Ainsi, l'effusion de l'Esprit saint à la Pentecôte vint au
jour-type de la Pentecôte, ou cinquantième jour, Christ, notre sacrifice
pascal, mourut dans le jour même pendant lequel l'agneau type devait
être immolé ; — un jour plus tôt ou un jour plus tard n'aurait pas
convenu. De même ici, ce ne serait ni l'année avant, ni l'année après la
2500e, ou la fin du cycle-type, qui serait juste, mais c'est bien cette
seule année, partant d'Octobre 1874, que doit avoir commencé l'antitype,
ou les Temps du Rétablissement.
L'observance du type ne pouvait cesser jusqu'à ce que le grand cycle (50
x 50) commençât à compter. Le [[193]] point important dont il faut
s'assurer est donc de savoir la date exacte où Israël observa pour la
dernière fois son Jubilé-type. Une fois cette date définitivement
établie, il devient très facile de compter le grand cycle de cinquante
fois cinquante, ou deux mille cinq cents ans, et de localiser ainsi avec
précision la date du commencement du grand Jubilé de la Terre, les Temps
du Rétablissement de toutes choses.
Mais
il ne nous faut chercher que les débuts de cette œuvre étonnante du
rétablissement de toutes choses. Il ne s'accomplissait comparativement que
peu de choses pendant les premiers jours de l'année du Jubilé type ; c'est
pourquoi nous ne pouvons attendre que l'accomplissement de bien peu de
choses dans les premières années de l'aurore du grand Jubilé Millénaire. Le
premier travail de l'Année du Jubilé-type était naturellement de rechercher
les possessions et les droits précédents et de s'assurer de ce qui leur
manquait présentement. En prenant le parallèle de cela, nous devrions nous
attendre à voir dans l'antitype justement ce que nous voyons se passer
maintenant autour de nous ; car, comme nous allons le démontrer tout à
l'heure, nous sommes déjà entrés dans la période du grand Jubilé-antitype et
y sommes depuis Octobre 1874. Que voyons-nous autour de nous ? Nous voyons
des recherches de la part des hommes sur leur héritage originel, donné par
Dieu, sur ce qui y manque actuellement, sur leurs droits, etc. Beaucoup,
dans leur ignorance et dans leur égoïsme, vont jusqu'à réclamer ce qu'ont
les autres ; et ceux qui possèdent font d'autre part leur possible pour
conserver tout ce qu'ils peuvent, ce qui amène disputes, controverses,
grèves, conflits et lock-out, avec plus ou moins de justice et d'injustice
de part et d'autre. Tout cela sera finalement abandonné au verdict de
Christ, de même que les disputes sous la Loi étaient réglées par Moïse et
après Sa mort par ceux qui étaient assis dans [[194]] la chaire de Moïse (Matthieu
23 : 2). Ces conclusions fixées et ces attentes établies,
recherchons la date que Dieu a évidemment cachée pour nous dans ce type,
afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce (1
Corinthiens 2 : 12) et qui sont propres à être comprises
maintenant.
Nous
n'avons pas de récit biblique nous montrant directement l'observance des
Jubilés-types par le peuple d'Israël et qui indiquerait lequel fut le
dernier qu'il observa. Nous nous basons sur la date du Jubilé qui précéda
immédiatement la captivité de Babylone et les soixante-dix ans de désolation
de leur pays, comme étant le dernier, et cela pour deux raisons :
Premièrement, le dernier Jubilé ne peut avoir eu lieu après la désolation,
parce qu'à ce moment-là le type dut sûrement cesser (disparut ou passa) ;
car, le pays étant resté désert pendant soixante-dix ans et le peuple étant
en captivité dans une terre étrangère, l'époque d'un jubilé avait dû arriver
à un moment quelconque vers le milieu de ces 'soixante-dix années et passer
sans être observé. Un coup d'œil suffit pour montrer que les ordres et les
dispositions relatifs à l'Année du Jubilé ne pouvaient pas être observés
pendant que, comme nation, ils étaient en captivité et que leur pays était
désert. C'est pourquoi nous disons que le type disparut alors, ou bien avant
cette interruption, mais en aucune façon après la captivité. Et au moment
quelconque où l'observance du type cessa, le cycle du grand antitype doit
avoir commencé à compter. Un seul arrêt dans l'observance du type
indiquerait que le type avait cessé et que le cycle conduisant à l'antitype
avait commencé. D'ailleurs Israël ne recouvra jamais le gouvernement absolu
de son pays à partir de la captivité à Babylone : Israël et son pays ont été
depuis lors continuellement sous la domination des Nations.
[[195]]
Secondement, dans toutes les captivités antérieures à celle-ci, il est
évident que Dieu délivra les Israélites de leurs ennemis et les ramena dans
leur pays assez à temps pour qu'ils puissent célébrer l'année du Jubilé, et
la perpétuer ainsi comme un type jusqu'au temps où le grand cycle (50 x 50)
commencerait à compter. Leurs précédentes captivités, bien que fréquentes,
ne semblent jamais avoir duré plus de quarante ans, leur permettant ainsi,
conformément à l'arrangement du Jubilé, de sortir librement et de faire que
chaque homme revienne dans son héritage chaque Année Jubilaire. Au reste, si
nous allons démontrer que le grand cycle,compté depuis le commencement des
soixante-dix années de désolation sous Babylone, doit se terminer avec
l'année 1875, il sera évident pour tous qu'il ne pouvait pas avoir commencé
à une date plus ancienne, antérieure à cette captivité de Babylone. Car si
nous reculons le cycle même d'un jubilé seulement, cela le ferait finir 50
ans plus tôt que 1875, c'est-à-dire en 1825 ; et sûrement, aucun âge
Jubilaire de rétablissement n'a commencé à cette date.
Ainsi
convaincus que le dernier Jubilé-type, à partir duquel compte le grand cycle
(50 x 50), ne fut pas antérieur à la captivité de Babylone et ne pouvait lui
être ultérieur ; que par conséquent celui qui précéda immédiatement la
captivité fut la dernière Année Jubilaire-type, et qu'à ce moment-là
commença le grand cycle, nous procédons à l'établissement du temps exact de
ce dernier Jubilé-type de la manière suivante :
Le système des, années sabbatiques s'identifiant avec leur pays, et avec
leur héritage dans ce pays, le premier cycle de quarante-neuf ans,
conduisant au premier Jubilé, doit commencer à compter au moment de leur
entrée en Canaan. Cette conclusion raisonnable est fournie positivement
par les paroles de l'Eternel : “Quand vous serez entrés dans le pays que
je vous donne, [[196]] la terre se reposera [observera le système de
sabbat] ce sera un sabbat en l'honneur de l'Eternel. Pendant six années
tu ensemenceras ton champ, pendant six années tu tailleras ta vigne ; et
tu en recueilleras le produit. Mais la septième année [depuis l'entrée
dans le pays] sera un sabbat, un temps de repos pour la terre” (Lévitique
25 : 2-4). Ainsi donc le cycle de sept fois sept ou quarante
neuf ans (7x7= 49), commença à compter sur-le-champ et la cinquantième
année après l'entrée dans le pays fut le premier Jubilé-type.*
* Quelques-uns ont suggéré que
comme il y avait eu six ans perdus en guerres avant que la division du pays
ne fût terminée, le calcul des cycles du Jubilé ne pouvait commencer
qu'après ces 6 années. Mais il n'en peut être ainsi, car ils entrèrent dans
le pays lorsqu'ils eurent traversé le Jourdain ; la Parole de Dieu, qui fait
autorité, dit : “Quand vous serez entrés dans le pays”, et non ; Quand vous
aurez divisé le pays. Il fut divisé parcelle après parcelle durant les six
ans, mais il n'entrèrent pas en possession de tout le pays durant ces six
années, pendant un temps indéfini après cela, jusqu'à ce que leurs ennemis
en eussent été chassés, ce qui en quelques endroits n'arriva jamais (Jos.
18 : 3 ;
17 : 12,13 ;
23 : 4,7,13,15). C'est pourquoi s'ils avaient attendu d'être en
pleine possession de ce pays avant de compter les cycles ils n'auraient
jamais commencé.
Nous reportant à la table chronologique nous voyons que 969 ans
s'écoulèrent entre l'entrée en Canaan et les soixante dix ans de
désolation.
De l'entrée en Canaan à la
division du pays
|
6 ans
|
Périodes des Juges
|
450 ans
|
Périodes des Rois
|
513 ans
|
Total
:
|
969 ans
|
Nous pouvons connaître combien les Israélites observèrent de jubilés
jusqu'à ce temps, en divisant 969 ans par 50 ; il y a 19 cinquantaines
en 969 ans soit 19 jubilés avec un reste de 19 ans. Ce reste montre que
le [[198]] 19ème ou dernier des Jubilés-types eut lieu juste 19 années
avant le commencement des soixante-dix ans de désolation du pays,
pendant qu'ils étaient en captivité à Babylone et neuf cent cinquante
ans après leur entrée dans le pays.
C'est
donc, par conséquent, exactement dix-neuf ans avant les soixante-dix ans de
désolation de leur pays, à la clôture de leur dernier jubilé (le 19°), que
le grand cycle de 2500 ans (50 x 50 = 2500) commença à compter ; on peut
d'après cela calculer très facilement où finissent ces 2500 ans et, partant,
où le grand Jubilé-antitype commença. Ainsi :
Du 19° ou
dernier Jubilé au commencement de la désolation du pays
|
19 ans
|
Période de
la désolation
|
70 ans
|
Depuis la
restauration d'Israël par Cyrus jusqu'à la date connue comme
l'an 1 de l'ère chrétienne
|
536 ans
|
Ce qui donne,
du dernier Jubilé à l'an 1 ap. J.-C.
|
625 ans
|
Le nombre
d'années nécessaires depuis l'an 1 pour compléter le cycle de
2500 ans
|
1875 ans
|
Ce qui donne
depuis le dernier Jubilé observé un total de
|
2500 ans
|
Nous voyons donc que la deux mille cinq centième année commença au début
de 1875, d'après le temps civil Juif (Lévitique
25 : 9), c'est-à-dire vers Octobre 1874. Ainsi, si le grand
Jubilé n'était que d'une année, comme son type, il aurait commencé en
Octobre 1874, à la fin des 2499 ans, et se serait terminé en Octobre
1875. Mais comme nous n'avons pas affaire avec le type, mais avec la
réalité, ce ne fut pas une Année [[199]] Jubilaire, mais les mille ans
antitypes du Rétablissement de toutes choses, qui commencèrent en
Octobre 1874.
Nous
voyons donc que non seulement le Jubile d'Israël préfigura clairement et
avec force les Temps du Rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé
dès les siècles par la bouche de tous ses saints prophètes, mais que de même
le mode de son calcul indique tout aussi clairement la date du commencement
du Grand Jubilé de la Terre. Si nous n'acceptions pas ces conclusions, il
nous faudrait croire, ce serait la seule alternative, que ce type a disparu
sans accomplissement, malgré les assertions les plus positives de notre
Seigneur que cela ne se peut, — qu'il serait plus aisé que le ciel et la
terre passent qu'un seul iota ou un trait de lettre de la loi ne soit
accompli (Matthieu
5 : 18). Nous acceptons les faits tels qu'ils sont ainsi
divinement indiqués, quelques stupéfiantes que soient les conclusions que
nous devions raisonnablement en tirer.
Mais quelles sont les conclusions raisonnables de ces enseignements de la
Bible ? Examinons ce qui doit en résulter, au point de vue de la raison, et
voyons si d'autres passages des Ecritures justifient ou contredisent ces
conclusions. Premièrement, nous en déduisons que lorsque les Temps de
Rétablissement doivent commencer, le grand Restaurateur doit aussi être
présent. C'est là une déduction très raisonnable, mais elle devient plus
qu'une déduction lorsqu'elle est appuyée par la parole positive et inspirée
de l'apôtre qui dit : “Afin que viennent des temps [fixés] de
rafraîchissement par la face * du Seigneur (Jéhovah), et qu'il envoie
[[200]] Jésus-Christ, qui vous a été prêché d'avance, et que le ciel doit
retenir jusqu'aux Temps du Rétablissement de toutes les choses dont Dieu a
parlé de tout temps par la bouche de tous ses saints prophètes. —
Actes 3 : 19-21 — Laus.
*le mot rendu ici dans certaines
versions par présence n'est pas
parousia, mais prosopon,
et apo prosopon, rendu par de la présence, ne signifie pas comme
résultat de la présence, mais plutôt hors de la face de. Cette pensée est
commune pour nous et était beaucoup plus commune dans les pays orientaux,
dans les âges lointains. Montrer la face était une marque de faveur, tandis
que détourner sa face était un signe de défaveur. C'est ainsi qu'il fut
écrit de notre Seigneur à son premier avènement : II était semblable à celui
dont on détourne le visage ; c'est-à-dire : nous en avions honte et nous ne
voulions pas le reconnaître. Ainsi, de même, Jéhovah ne peut pas voir le
péché et cache sa face aux pécheurs. Maintenant, cependant, depuis que la
rançon a été déposée, Jéhovah attend pour faire grâce jusqu'au temps fixé.
Alors il ne dédaignera plus les hommes et ne les traitera plus comme
pécheurs, détournant son visage d'eux ; mais il leur enverra du
rafraîchissement de devant sa face, sa faveur ; il leur enverra Jésus, son
agent dans le rétablissement de toutes choses. Nous trouvons la même pensée
dans nos cantiques : p. ex. “Dieu de grâce, que ta face luise en mon chemin
; etc.”
C'est
seulement par la force de cette déclaration inspirée que nous avons une
preuve claire du fait que le temps fut convenable pour le second avènement
de notre Seigneur lorsque les Temps du Rétablissement furent convenables
pour commencer, c'est-à-dire en octobre 1874, comme cela est marqué par
l'arrangement du Jubilé. Il semble évident, en effet, que le Jubilé, comme
toutes les autres choses de cette dispensation, fut arrangé pour notre
instruction à nous, que les fins des âges ont atteints (1
Corinthiens 10 : 11). Une chose paraît claire : si elles ne sont
pas pour notre profit à nous, ces choses ont été jusqu'ici presque sans
utilité, car nous savons par les Ecritures que les Juifs n'ont jamais
pleinement observé le type, même pendant les dix-neuf premiers Jubilés (Lévitique
26 : 35). Il n'y a pas de doute qu'il leur était presque
impossible de restreindre leur amour des richesses. Ce type, comme toutes
les prophéties et les types, avait été sans nul doute institué (ou arrangé —
Trad.) pour jeter de la [[201]] lumière sur le sentier des justes, au moment
où le besoin s'en ferait sentir — pour guider les pieds du corps de Christ.
Rappelez-vous ce qui a été démontré dans le chapitre précédent concernant la
manière du retour de notre Seigneur et son apparition, de peur que vous ne
vous heurtiez ici, à cause des idées erronées qu'on a sur ce point.
Rappelez-vous que tels furent les jours de Noé, telle aussi sera la présence
(grec : parousia) du Fils de l'homme. Car, comme aux jours d'avant le
déluge..., ils ne connurent rien... telle sera aussi la présence du Fils de
l'homme” (Matthieu
24 : 37-39). Souvenez-vous aussi de ce que nous avons déjà
recueilli de l'enseignement inspiré, que ceux seuls qui veilleront
fidèlement à la sûre parole de la prophétie, aimant et attendant son
apparition, seront capables de discerner sa présence en attendant qu'il la
manifeste au monde, en flammes de feu exerçant la vengeance, dans le grand
temps de détresse. Le fait que sa présence n'est pas connue et généralement
reconnue par le monde, ou même parmi les chrétiens, n'est donc pas un
argument contre cette vérité. Le monde ne croit pas aux prophéties et ne
peut naturellement rien voir au moyen de leur lumière. Quant aux chrétiens
tièdes (et c'est la grande majorité), ils ne prêtent aucune attention à la
sûre parole prophétique ; il en est même beaucoup d'entre eux qui se disent
veillants, qui lisent les prophéties à travers les lunettes teintées de
vieilles erreurs longtemps chéries et avec leurs yeux misérablement
obscurcis par les préjugés. Tous ceux-là devraient aller au Grand Médecin
pour qu'il mette un peu de collyre d'humilité sur leurs yeux (Apocalypse
3 : 18), afin qu'ils se débarrassent à toujours des lunettes
teintées du traditionalisme humain et de toutes les théories venant d'eux et
des autres, qui ne s'harmonisent pas avec tous les témoignages de la Parole
de Dieu.
[[202]]
Mais ni l'ignorance et l'incrédulité du monde, ni la tiède indifférence
et les préjugés des soi-disant chrétiens, ne peuvent devenir des pierres
d'achoppement pour les élus de Dieu, pour ceux qui avec la foi simple
des enfants acceptent le témoignage de sa Parole bénie. Ceux-là ne
peuvent pas trébucher ; il n'est pas non plus possible qu'ils soient
trompés. Par leur foi et la direction de Dieu ils seront capables de
tout vaincre. Ne craignez pas, précieux joyaux choisis par le Seigneur
Lui-même ; levez la tête et réjouissez-vous, sachant que votre
délivrance, votre exaltation et votre gloire approchent.
Luc 21 : 28 ;
12 : 32.
Si
les Temps de Rétablissement ont réellement commencé en octobre 1874, et si
la seconde présence de notre Seigneur devait avoir lieu alors, il est
raisonnable de s'attendre à ce que ceux qui veillent voient quelques
indications distinctes de ce que les Ecritures expliquent devoir être le
premier travail de sa présence, c'est-à-dire la moisson des fruits de l'âge
de l'Evangile, le rassemblement de ses élus (en association mentale et en
communion spirituelle), et au moins quelques pas préparatoires à
l'établissement du Royaume de Dieu. Nous avons déjà indiqué brièvement
quelques-unes de ces preuves ; mais il y a tellement à dire sur ce point
qu'il nous faut réserver cela pour un chapitre suivant. La moisson de
l'Eglise a déjà lieu en vérité ; le froment est sépare de l'ivraie et les
affaires dans le monde s'adaptent rapidement d'elles-mêmes et se préparent à
l'établissement durable du Royaume du Rédempteur.
Les
signes prédits, de la façon et dans l'ordre exacts de leur prédiction, sont
clairement manifestés à ceux qui veillent ; mais nous ne voulons pas nous
arrêter à cela plus longtemps, parce que nous désirons étudier d'abord
d'autres témoignages prophétiques. Il suffit de dire ici que, comme dans la
moisson judaïque, la faucille de la moisson de cet âge est la vérité, et que
les [[203]] messagers qui se servent de la faucille maintenant sont les
disciples du Seigneur, quoique beaucoup d'entre eux, à présent comme alors,
ne reconnaissent que bien imparfaitement l'importance de l'œuvre dans
laquelle ils sont engagés.
PREUVES PROPHÉTIQUES CORROBORATIVES
A
côté de la preuve forte et claire que nous venons de présenter, nous
allons prouver maintenant par le témoignage prophétique que nous avons
commencé au temps juste pour calculer le Grand Cycle (50 x 50). Notre
Père céleste connaissait la crainte et le tremblement avec lesquels
notre foi saisirait ces très grandes et précieuses promesses ; aussi
a-t-il doublé la chaîne des preuves de la loi déjà si puissantes en y
ajoutant le témoignage du prophète. Et notre cher Rédempteur et Seigneur
qui nous tend cette chaîne et dont la présence nous est indiquée par ce
témoignage, tout en venant vers nous à l'aurore matinale du Jour
Millénaire, semble nous dire, comme il dit autrefois à Pierre (Matthieu
14 : 25-32) : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?
Apprends que je suis un être spirituel, que je ne suis plus visible à la
vue humaine. Je me révèle ainsi par la lampe de la Parole aux yeux de
ton intelligence, afin que tu ne craignes point, mais que tu aies bon
courage lorsque dans l'avenir je marcherai sur la mer orageuse des
troubles sans pareils du monde. Rappelle-toi que c'est moi et ne sois
pas effrayé.
La
corroboration prophétique vraiment merveilleuse que nous allons maintenant
considérer est restée cachée dans toute sa simplicité jusqu'à ce que la
connaissance et l'application du type du Jubilé dont nous avons parlé plus
haut lui aient donné une signification.
Les
soixante-dix ans, qu'on appelle habituellement les soixante-dix années de
captivité à Babylone, sont appelés dans l'Ecriture les soixante-dix ans de
désolation [[204]] du pays. Dieu avait prédit ainsi cette désolation par
Jérémie le prophète : “Tout ce pays sera un désert, une désolation... et
servira le roi de Babylone soixante-dix ans” (Jérémie
25 : 11). “Car ainsi dit l'Eternel : Lorsque soixante-dix ans
seront accomplis pour Babylone, je vous visiterai, et j'accomplirai envers
vous ma bonne parole, pour vous faire revenir en ce lieu” (Jérémie
29 : 10). Dans
2 Chroniques 36 : 17-21 l'accomplissement de cette prophétie est
raconté ; la raison pour laquelle il y avait juste soixante-dix ans et
pourquoi le pays avait été complètement désolé est rapporté en ces termes :
“L'Eternel fit monter contre eux: le roi des Chaldéens [Nébucadnetsar, le
roi de Babylone...] Il emmena captifs à Babylone ceux qui échappèrent à
l'épée ; et ils lui furent assujettis, à lui et à ses fils, jusqu'à la
domination du royaume de Perse, afin que s'accomplit la parole de l'Eternel
prononcée par la bouche de Jérémie : Jusqu'à, ce que le pays eût joui de ses
sabbats, il se reposa tout le temps qu'il fut dévasté, jusqu'à
l'accomplissement de soixante-dix ans”.
Nous
voyons d'après cela qu'Israël avait manqué à l'observance convenable des
années sabbatiques, dont les principales étaient les Jubilés. C'était
certainement une épreuve sévère d'obéissance envers le Roi céleste, pour un
peuple si adonné à l'avarice, que de lui commander de laisser la terre se
reposer, de restituer aux anciens propriétaires la terre acquise et possédée
pendant des années et de rendre la liberté aux esclaves, si l'on a égard
surtout à ceci : que cette obéissance n'était pas forcée, mais simplement
recommandée. Dieu les avait prévenus par Moïse que s'ils étaient
désobéissants aux lois envers lesquelles ils s'étaient engagés comme nation,
il les punirait pour cela. Dans le même chapitre où il leur parle des sept
temps de châtiment sous le gouvernement des nations, il leur dit aussi que
s'ils négligeaient d'observer les années de sabbat, ils en [205]] seraient
punis par la désolation de leur pays. (Et c'est un fait que les soixante-dix
ans de désolation furent aussi le commencement des sept temps des Gentils,
[ou nations — Trad.] comme nous l'avons déjà montré). L'Eternel parle ainsi
dans sa menace : “Votre pays sera dévasté et vos villes seront désertes.
Alors le pays jouira de ses sabbats, tout le temps qu'il sera dévasté et que
vous serez dans le pays de vos ennemis ; ... parce qu'il ne s'était pas
reposé dans vos sabbats pendant que vous l'habitiez. —
Lévitique 26 : 33-35, 43.
Dieu
toléra pour un certain temps leur superficielle et demi-obéissance ; mais
finalement il les éloigna entièrement de leur pays, le laissant désolé et
sans habitants, lui donnant le nombre complet de ses années de Jubilé, non
seulement en tenant compte de celles qu'ils avaient imparfaitement
observées, mais aussi du nombre entier de celles qui devaient s'écouler
selon son arrangement jusqu'au Jubilé antitype, aux Temps du Rétablissement
ou l'âge millénaire.
Puisqu'il est prouvé que le nombre entier des Jubilés-types désignés pour
précéder l'antitype doit être de soixante-dix, il nous est fourni un autre
moyen de calculer le moment où l'antitype doit commencer. Le calcul de cette
donnée prophétique, concernant le nombre entier des Jubilés est simple et
facile ; et comme nous pouvons nous y attendre, ses résultats s'accordent
exactement avec ceux que nous avons déjà obtenus par la méthode de calcul
fournie par la Loi.
Le
nombre entier des Jubilés étant soixante-dix, et dix-neuf de ceux-ci n'ayant
été observés qu'à moitié par Israël avant la désolation, il s'ensuit que le
reste, les cinquante et un, indique la période qui doit s'écouler entre le
dernier Jubilé qu'Israël observa imparfaitement et le grand antitype. Mais
il y a ici une différence dans la manière de compter. Dans le calcul fait
d'après la Loi, nous comptions les cycles à venir, aussi bien que [[206]]
les cycles passés, comme étant des cycles de quarante-neuf années en y
ajoutant la cinquantième comme Année du Jubilé ; car la loi montre les
choses comme elles auraient eu lieu si Israël les avait exécutées
convenablement. Mais la prophétie rapporte les choses comme elles se
passeront véritablement. Rappelons-nous que nous examinons maintenant les
déclarations prophétiques, que par conséquent nous devons calculer ces
cycles comme ils ont eu lieu — des cycles de quarante neuf ans, sans jubilés
; parce qu'Israël n'observa point de jubilé depuis le dix-neuvième. Les
dix-neuf premiers cycles eurent leur année de jubilé, mais les cinquante et
un suivants n'en eurent aucun ; nous devons donc calculer cinquante et un
cycles de quarante-neuf ans chacun, ou 2499 ans (49 x 51 = 2499), du dernier
Jubilé-type d'Israël à l'antitype. Ce calcul, bien qu'entièrement distinct
des autres, finit exactement en octobre 1874 comme par la méthode de calcul
fournie par la Loi et examinée tout d'abord.
Présentons cette dernière preuve sous une autre forme, pour le profit de
quelques-uns : Le nombre entier de cycles de jubilés que Dieu avait ordonnés
était de soixante-dix, ainsi que cela est démontré dans ce qui a été écrit
clairement sur la raison des soixante-dix ans de désolation de leur pays.
Dans ces soixante-dix Jubilés étaient compris ceux qu'Israël avait observés
imparfaitement et que nous avons vu être au nombre de 19, aussi bien que
tous les cycles qui devaient suivre jusqu'à l'antitype. Calculons maintenant
tous ceux-ci depuis leur début à l'entrée en Canaan et voyons où ils
finissent.
19 cycles de
50 ans chacun avec leurs jubilés
|
950 ans
|
51 cycles de
49 ans chacun sans jubilés
|
2499 ans
|
70 cycles
couvrent donc une période de
|
3449 ans
|
[[207]]
Cette période de 3449 ans,
calculée depuis l'entrée en Canaan, finit comme la précédente, en octobre
1874 et se décompose ainsi :
[[208]]
TABLE CHRONOLOGIQUE
De l'entrée
en Canaan à la division du pays
|
6 ans
|
Période de
Juges jusqu'au roi Saùl
|
450 ans
|
Période des
Rois
|
513 ans
|
Période de désolation
|
70 ans
|
De la
restauration à (l'an 1 de notre Seigneur
|
536
|
Nombre total
d'années avant la date connue comme l'an 1 de notre Seigneur.
|
1575 ans
|
Depuis l'an
1, pour compléter la période ci-dessus de 3449 ans, il faut 1874 années
entières qui se termineront en octobre
|
|
(méthode juive de calcul)
|
1874 ans
|
La période
des 70 cycles, montrée ci-dessus, depuis le commencement du système
jubilaire dès l'entrée en Canaan, jusqu'au commencement de l'antitype, du Grand Jubilé, ou des
|
|
Temps du
Rétablissement, commença en octobre 1874 ap.
J. C
|
3449 ans
|
|
|
Si
ces données sont acceptées comme étant d'arrangement divin, la
conclusion logique est facile à déduire. Si elles ne furent pas
divinement arrangées, d'où vinrent-elles ? Nous ne les mettons pas dans
la Parole inspirée ; nous ne faisons simplement que les trouver en elle,
dans toute leur simplicité et leur beauté, et comme toute l'autre riche
et précieuse nourriture en dépôt et que Dieu nous sert maintenant selon
sa promesse (Luc
12 : 37), celle-ci est de la vraie nourriture solide qui
n'est pas donnée spécialement pour les enfants en Christ, mais pour ceux
qui sont plus développés, pour ceux qui ont les sens exercés (Hébreux
5 : 14) pour discerner et apprécier cette nourriture
maintenant “du temps convenable”. Si ce n'est pas par arrangement divin
et pour notre instruction, quels sont le comment et le pourquoi de ces
deux preuves qui se mesurent [[209]] et se corroborent si parfaitement
l'une l'autre. Pour bien nous convaincre de leur arrangement divin, nous
devons remarquer que ces soixante-dix années de sabbat de désolation ne
peuvent être placées en aucun autre lieu et d'aucune autre manière pour
s'harmoniser avec le cycle (50 x 50) du Grand Jubilé. Essayez-le.
Prouvez-le. Supposez, si vous voulez, une erreur ou un changement d'une
unité dans les dix-neuf jubilés observés par Israël. Supposez qu'au lieu de
19, 18 seulement (un de moins), ou 20 (un de plus) se soient écoulés avant
que les soixante-dix ans de désolation aient commencé. Calculez et vous
verrez que ces deux lignes de preuves qui s'accordent si parfaitement dans
le témoignage que 1875 (commençant en octobre 1874) est la date du
commencement des Temps du Rétablissement — comme aussi la date à partir de
laquelle nous pouvons savoir que les cieux ne retiennent plus notre
Seigneur, le grand Restaurateur — ne peuvent être unies d'aucune autre
manière, sans leur faire violence ainsi qu'à la chronologie et à d'autres
prophéties qui sont encore à examiner.
Si
ces prophéties de temps enseignent quelque chose c'est bien le fait que le
Grand Jubilé, le Temps du Rétablissement de toutes choses, est commencé et
que nous sommes déjà à l'aurore de l'âge Millénaire, aussi bien que dans la
moisson de l'âge de l'Evangile — âges qui se superposent et marchent
parallèlement pendant quarante ans * le jour de la colère. Nous nous sommes
déjà avancés de quatorze ans [en 1889 - Trad.] dans ce jour de la colère de
quarante années ; les préparatifs pour la lutte progressent rapidement. Les
vingt-six ans qui sont encore à venir suffiront amplement pour
l'accomplissement de “toutes les choses écrites”.
* [Quatre-vingts : 40 ans de Parousie + 40 ans d'Epiphanie — Trad.].
[[210]]
Qu'aucun lecteur ne se hâte de conclure qu'il n'y a pas de preuves
autour de nous de l'approche du Rétablissement et que le Soleil de
justice ne dore pas déjà les tours de garde de Sion et n'illumine le
monde. Nous voudrions au contraire qu'il réfléchisse et se rappelle que
nous sommes déjà dans le jour où les choses cachées sont rendues
manifestes ; qu'il se souvienne que le premier travail de Rétablissement
est fort à propos un renversement de l'édifice vieux et ruiné qui occupe
la place que le nouveau doit prendre. Rappelons-nous que le premier
travail du plus doux des médecins est souvent d'élargir les blessures
pour les nettoyer et de faire les amputations nécessitées par l'état du
patient, afin d'obtenir une guérison complète. Il est inutile d'ajouter
qu'une telle opération ne peut se faire sans douleurs pour celui qui en
est l'objet et qu'il l'apprécie rarement. Il en est de même de l'œuvre
du grand Médecin, du Restaurateur, de Celui qui donne la Vie : il blesse
pour guérir ; et la détresse, le criblage, par lesquels passent l'Eglise
et le monde sont les coups de lancette et de purification nécessaires et
un des moyens les plus importants du travail de Rétablissement.
Dans le type, lorsque l'Année du Jubilé commençait, la trompette du
jubilé devait sonner d'un bout du pays à l'autre, pour proclamer la
liberté à tous ses habitants (Lévitique
25 : 10). L'antitype est introduit par le son de la Septième
Trompette (symbolique), la trompette de Dieu, la “dernière trompette”.
Elle est en effet la grande trompette ; elle annonce la liberté à tous
les captifs ; et si tout d'abord elle signifie l'abandon ou la reddition
de beaucoup de prétentions et privilèges expirés, et un temps de
troubles et de désordres, un déplacement des usages, des habitudes,
etc., sa pleine signification, lorsqu'elle est bien comprise, est “une
bonne nouvelle de grande joie qui sera pour tout le peuple”.
[[211]]
Au début du tumulte, chacun de ceux qui entendent la Trompette du Jubilé
de la nouvelle dispensation est forcément frappé par l'un de ses divers
traits et ne fait pas attention aux autres. L'un voit l'utilité d'une
réforme gouvernementale et la demande ; l'autre l'abolition des armées
permanentes et de leurs taxes lourdes et écrasantes. Un autre demande
que les titres de noblesse soient abolis et que chaque homme soit
reconnu par ses propres qualités. D'autres encore crient à l'abolition
de la propriété, réclament que la propriété foncière soit comme au
commencement accordée selon les besoins, la capacité et la bonne volonté
de s'en servir. D'autres demandent des réformes de tempérance et par des
lois de prohibition et d'autres lois, par des Sociétés de Loi et
d'Ordre, cherchent à enchaîner ce grand mal et commencent à restreindre
les hommes qui, par amour de l'argent, cherchent à séduire, asservir et
détruire leur prochain, en s'engraissant et en vivant dans l'abondance à
ses dépens. D'autres établissent des sociétés humanitaires contre la
cruauté pour empêcher ceux qui sont habiles de faire tort aux créatures
faibles et sans appui. D'autres forment des sociétés pour supprimer le
vice et la littérature démoralisante. D'autres forment des sociétés
contre la fraude, pour enquêter sur l'altération des denrées et
découvrir, poursuivre et punir ceux qui, par amour d'un gain plus élevé,
falsifient la nourriture jusqu'à la rendre nuisible à la santé. Des lois
sont faites pour protéger la vie et la santé du peuple. Les mineurs,
quoiqu'il en puisse coûter, doivent avoir un air pur, ainsi que deux
issues pour échapper en cas d'incendie. Des lois publiques prennent soin
des ouvriers trop faibles pour s'aider eux-mêmes ou pour choisir leur
lieu de travail. Ils ne peuvent plus être payés selon le bon plaisir des
patrons, et avec des bons d'épicerie ; mais la loi exige maintenant que
le paiement ait lieu au moins toutes les deux semaines et en argent
comptant.
[[212]]
Ils ne peuvent plus être entassés dans des bâtiments où en cas
d'incendie, ils seraient exposés soit à être brûlés vifs, soit à rester
estropiés pour la vie en sautant. Des “issues de secours” sont
obligatoires ; de sorte que le patron est rendu responsable et peut être
puni par des amendes, des indemnités ou l'emprisonnement, si la mort ou
des blessures surviennent par le fait de son insouciance. De riches
corporations ou associations telles que celles des chemins de fer ou des
compagnies de navigation, sont tenues de sauvegarder la vie et les
intérêts des gens, du pauvre aussi bien que du riche. Ces réformes sont
le résultat du réveil du peuple par la Trompette du Jubilé de la
connaissance et de la liberté; il ne faut pas les attribuer simplement à
la bienveillance de la part de la classe la plus favorisée. Car si tous
ceux de la classe favorisée ou riche qui ont de la bienveillance et ceux
qui aiment la justice peuvent se réjouir et se réjouissent de ces
commencements de réformes, d'autres — et c'est la majorité — ne cèdent à
la nécessité qu'avec regret. Il est vrai que de telles lois et de telles
institutions ne sont ni parfaites, ni universelles ; mais ces
commencements, que nous remarquons, réjouissent nos cœurs et donnent la
preuve de ce qui peut être espéré pour le relèvement des humbles et des
petits et pour l'abaissement des orgueilleux, lorsque les dispositions
du Jubilé opéreront pleinement. Toutes ces choses sont des parties du
mouvement de réformes introduisant le Grand Jubilé de la Terre ; s'il a
été demandé beaucoup et si graduellement beaucoup de concessions ont été
faites, les rois, les empereurs et les reines des systèmes politiques,
sociaux, ecclésiastiques et financiers, ne se soumettront cependant pas
au grand nivellement de Jubilé, ou Restitution, sans une lutte acharnée
; c'est ce que les Ecritures indiquent comme étant imminent ce qui, bien
que pénible, est cependant nécessaire et doit finalement servir au bien.
[[213]]
L'esprit de “liberté dans le pays, pour tous” (Lévitique 25 : 10) est
quelquefois porté à un point déraisonnable par les ignorants et les
fougueux; mais tout cela fait néanmoins partie de la grande fièvre
inévitable du Jubilé, occasionnée par l'ignorance et l'oppression du
passé. Personne, en dehors du “petit troupeau”, n'est pleinement et
correctement informé de ce qui concerne le grand dessein du
Rétablissement. Ces consacrés distinguent les moindres changements, le
redressement des plus petites affaires des hommes ; mais ils voient
aussi ce qui ne peut être vu que par la Parole de Dieu, que le grand
tyran, le Péché, doit être dépouillé de son pouvoir, que la grande
prison de la Mort doit être ouverte et qu'un acte de libération sera
présenté à chaque prisonnier, —signé avec le précieux sang de l'Agneau
de Dieu qui ôte le péché du monde, le grand Rédempteur et Restaurateur.
Ce sera en effet une bonne nouvelle qui sera pour tout le peuple le
sujet d'une grande joie, non seulement pour les vivants, mais aussi pour
ceux qui sont dans leur sépulcre. Avant la fin de ce Grand Jubilé chaque
être humain pourra devenir entièrement libre, — retourner au premier
état de l'homme, “très bon”, recevant de nouveau par Christ tout ce qui
avait été perdu en Adam.
LA SEPTIÈME TROMPETTE
Trompette, porte au
loin
L'annonce solennelle ;
Par le monde, en tout coin,
Qu'on sache la nouvelle :
L'an jubilaire qui commence
Rend aux sauvés leur résidence.
Prêtre Grand, Souverain,
Son œuvre fut complète ;
Chargés, prenez sa main !
Contrits, soyez en fête !
L'an jubilaire qui commence
Rend aux sauvés leur résidence.
Louez l'Agneau de Dieu
Vous qu'il réconcilie
Son sang qui fut l'enjeu
Au monde entier publie :
L'an jubilaire qui commence
Rend aux sauvés leur résidence.
Vous, les vendus pour rien
Et privés d'héritage,
Rentrez dans votre bien,
Jésus en est le gage :
L'an jubilaire qui commence
Rend aux sauvés leur résidence.
Ecoutez tous d'en-haut
La septième trompette ;
Le salut vient bientôt,
Christ soit votre retraite :
L'an jubilaire qui commence
Rend aux sauvés leur résidence.
|