ÉTUDES
DANS LES ÉCRITURES
VOLUME
III - QUE
TON RÈGNE VIENNE
ÉTUDE
I
“
QUE TON RÈGNE VIENNE
”
Importance du Royaume. --- Les classes de personnes qui s'y intéressent.
— Les classes qui s'y opposent et leurs motifs. — La proximité du
Royaume. — Sa gloire céleste. — Son établissement actuel.
* * *
L’ Evènement le plus important
de l'histoire du monde est l'établissement du Royaume de Dieu parmi les
hommes par notre Seigneur Jésus et par ses cohéritiers, les élus, les
vainqueurs de l'Eglise de l'Evangile. Dans les précédents Volumes des
Etudes dans les Ecritures, nous avons vu que toutes les promesses de
Dieu et tous les types de la Bible convergeaient vers ce grand événement
qui, aujourd'hui, est non seulement proche, mais imminent. Tous ceux qui
ont conscience de ces faits, qui les comprennent en tout ou en partie,
qui se réjouissent du grand divin Plan des âges, qui voient que le grand
remède de Dieu pour le péché, la misère et la mort de la création
gémissante doit être appliqué par ce Royaume, ne peuvent faire autrement
que d'éprouver un intérêt profond dans le fait, le temps et la manière
de, son établissement.
Tous ceux qui ont véritablement
foi en l'accomplissement de la prière que nous a enseignée notre Seigneur
Lui-même : “Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel”, doivent désirer toujours plus ardemment la réalisation de
leur prière, exprimée du fond du cœur, en esprit et en vérité.
Nous sommes certain que si le
monde lui-même pouvait comprendre le véritable caractère de ce Royaume, il
l'acclamerait de suite comme il le fera, mais plus tard seulement, lorsqu'il
comprendra que c'était là la bénédiction si longtemps cherchée, les
précieuses faveurs de l’âge d'or millénaire si longtemps désirées.
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Mais il est possible qu'une classe
générale de gens pourrait être opposée à ce gouvernement de Justice ; ce
sont ceux qui n'aiment pas la règle d'or, et qui, au lieu d'aimer leur
prochain comme eux-mêmes, préfèrent l'opprimer, le pressurer, méconnaître
ses droits, le frustrer de son salaire légitime, et le priver du confort dû
équitablement au travailleur, afin de jouir luxueusement et égoïstement de
leurs richesses au-delà de tout désir légitime du cœur et de toute raison
(Jacq. 5 : 1-9). Ceux-là se cramponnent désespérément à l'ordre social
actuel et redoutent instinctivement le Royaume promis du Messie. Leur désir
finit par engendrer la pensée que ce Royaume ne viendra jamais. David avait
déjà dit “Ils s'imaginent que leurs maisons seront éternelles, que leurs
demeures subsisteront d'âge en âge, eux dont les noms sont honorés sur la
terre... Telle est leur voie, leur folie et ceux qui les suivent se plaisent
à leurs discours”. Ps. 49 : 12, 14.
Nombre de ces gens ignorent le
témoignage unanime des prophètes à l'égard de ce Royaume, ou n'y croient
pas, cependant la Parole dit de ce Royaume que “Dieu en a parlé anciennement
par la bouche de tous ses saints prophètes” (Actes 3 : 21). Nombreux Sont
ceux qui craignent ce Royaume, et qui instinctivement se rendent compte que
si Dieu établit son Royaume, ce sera un règne de justice ; or, si la justice
régnait il est probable que beaucoup de dirigeants et souverains actuels
prendraient la place de leurs sujets ou même seraient jetés en prison ;
beaucoup de grands, de dominateurs et de riches de ce monde seraient
probablement dépouillés de leurs honneurs et de leurs richesses mal acquises
; contemplés sous leur véritable aspect, ils apparaîtraient vils.
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Tous ceux-ci craignent le Royaume
et cependant ils ne croient pas au témoignage qu'il n'y a “rien de caché qui
ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu” (Matth. 10 :
26). Ces indignes personnages sont les intendants injustes de richesses et
de pouvoirs qu'ils ne savent finalement pas gérer prudemment comme l'économe
dont le Seigneur loue la prudence (Luc 16 : 1-9). A cette classe de
personnes vient s'en ajouter une autre plus nombreuse sans laquelle elle
tomberait. Cette dernière classe est composée de ceux qui, actuellement
peut-être, ne possèdent que des honneurs, des fonctions et des richesses
modestes, mais qui espèrent (si invraisemblable cela soit-il) parvenir un
jour au luxe, devenir les chefs enviés des “vulgaires”. Combien sont vils
ces gens-là ! ils sont les esclaves de leur vanité égoïste et les jouets de
leur fortune instable. Et parmi eux — ce n'est que trop vrai, hélas ! — il y
en a qui portent le nom de Christ, l'ami du pauvre, et qui des lèvres
seulement demandent le pain quotidien et prient avec une dérision solennelle
“Ton Royaume vienne”, tandis que tous leurs regards, leurs actes et leur
conduite avec leurs semblables montrent combien ils aiment le présent ordre
de choses injuste et comment, se plaisant dans l'injustice, ils ne verraient
pas avec joie venir le règne de Christ.
En contraste frappant avec
l'attitude de nombreuses personnes qui se déclarent enfants de Dieu,
n'est-il pas étrange de trouver souvent des “Socialistes” et d'autres qui
rejettent le christianisme et avec lui trop fréquemment la Bible, et toute
foi dans une religion révélée, et qui cependant saisissent quelques-uns des
principes fondamentaux de la justice et reconnaissent la fraternité commune
des hommes, etc., ainsi que certains de leurs écrits le montrent de très
belle façon.
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Ils semblent — en luttant pour les
obtenir — espérer l'égalité sociale et les conditions généralement
favorables que les Ecritures annoncent à différentes reprises comme devant
être réalisées sur la terre par l'établissement du Royaume de Christ,
lorsque la volonté de Dieu sera faite sur la terre. Et cependant, pauvres
socialistes, nous devons convenir que l'attitude de beaucoup d'entre eux
provient essentiellement de leur pauvreté, du fait qu'ils se sentent privés
du confort et des avantages de la richesse, plutôt que de leurs principes
proprement dits, car le jour où ils héritent ou acquièrent une grosse
fortune, ils abandonnent généralement leurs théories socialistes.
Que les saints qui prient : “Que
ton règne vienne que ta volonté soit faite sur la terre” se conduisent avec
beaucoup de circonspection de peur que leurs prières ne soient de vaines
redites hypocrites, à l'accomplissement desquelles leur cœur et leurs
aspirations sont opposés. “Je te jugerai sur tes paroles” Est l'expression
d'une des sentences les plus sévères et les plus pénétrantes prononcées par
le Juge contre de nombreux individus qui ont prétendu être ses serviteurs et
affirmé leurs désirs de voir l'établissement de son Royaume de justice et
d'amour. Ainsi donc, que tous ceux qui prononcent cette prière et qui
croient à la venue du règne de la justice mettent leurs actions et leurs
paroles en harmonie avec ses justes préceptes.
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Ceux qui ont saisi la force des
enseignements des volumes précédents savent que le Royaume de Dieu n'aura
pas une apparence extérieure et visible de splendeur terrestre, mais de
puissance et de gloire divines. Ce royaume est déjà entré dans la phase de
sa réalisation pratique, bien qu'il n'ait encore conquis ou renversé aucun
des royaumes de ce monde dont la permission de régner n'est pas encore à son
terme ; il n'est donc pas encore entré en pleine possession de la royauté
sur la terre. L'établissement du Royaume progresse cependant, comme
l'indiquent les signes des temps, aussi bien que les prophéties examinées
dans le volume précédent et d'autres qui le sont dans ce volume-ci.
Dans les chapitres suivants, nous
présenterons des prophéties indiquant diverses phases de la préparation de
l'Eglise nominale et du monde en vue du Royaume, et nous attirerons
l'attention sur quelques-uns des changements prodigieux qui, selon la
Parole, doivent avoir lieu pendant l'établissement du Royaume. Rien ne
saurait avoir une importance et un intérêt comparables aux yeux des saints
vivant actuellement ; leur ardent désir est d'avoir une part dans ce
Royaume, ils s'efforcent d'être engagés par le Maître, le Chef moissonneur
et Roi pour travailler avec lui dans l’œuvre qui doit s'exécuter maintenant
et qui progresse rapidement.
SORS DE TA TRISTESSE !
Fille de Sion, viens, sors de ta
tristesse !
Car de tes oppresseurs l'étreinte a
cessé ;
Sur les monts luit l'astre de
l'allégresse,
Debout ! car la nuit de ton deuil a
passé.
Forts ils étaient tous, mais plus
puissante encore
Fut la main qui réduisit leurs
légions ;
Les dispersant tels balle au vent
d'aurore,
Malgré leurs chariots, leurs vifs
étalons.
Fille de Sion, le Dieu qui t'a
sauvée
Par luth et tambourin doit être
exalté.
Chante ! les fers qui t'avaient
entravée
Se sont rompus ; Sion voit sa
liberté !
* * *