Studies in the Scriptures

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 The PhotoDrama of Creation

 

ÉTUDES DANS LES ÉCRITURES

Volume V RÉCONCILIATION ENTRE DIEU ET L'HOMME

 ÉTUDE IV

LE SOUVERAIN SACRIFICATEUR

DE LA RÉCONCILIATION

« SANS SOUILLURE »

Accord entre passages bibliques en apparence contradictoires. — La doctrine catholique romaine de l'immaculée conception de Marie est sans fondement. — La naissance de Jésus séparé des pécheurs est essentielle à l'arrangement divin. — Pas de rançon possible autrement. — Les dernières déductions de la science, sur l'union de la vie et du protoplasme. — Le Logos fait chair. — Né d'une femme et pourtant sans souillure. — Comment la mère imparfaite pouvait-elle donner et donna-t-elle naissance à celui qui fut « sans souillure » ? Ce même principe opère dans d'autres traits du plan divin, ainsi qu'en témoignent les Écritures.

            « Qui peut tirer le pur de l'impur ? Personne ». —  Job 14 : 4 (Cr.)

            « Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n'y a point en lui de péché ». « Un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, SÉPARÉ des pécheurs ». — 1 Jean 3 : 5 ; Héb. 7 : 26.

 

*  *  *

 

            Nous voici en présence de passages des Écritures, apparemment en contradiction : le premier déclare, conformément à notre expérience, que toute la postérité d'Adam est affectée par le virus du péché provenant de la source empoisonnée ; les derniers affirment que notre Seigneur Jésus fut un homme différent des autres hommes, sans défaut, sans souillure, sans tache. Puisque toute la conception de la Réconciliation, présentée dans les Écritures, exige que de toute nécessité, notre Rédempteur soit un homme pur et sans tache, de notre race et cependant séparé d'elle, cette question constitue un point de première importance, que tout chrétien sensé devrait examiner sérieusement. Comment Dieu s'y prit-il pour accomplir dans le cas de notre Seigneur Jésus ce qu'il est impossible à l'homme de faire, conformément à toute l'expérience humaine et au témoignage de Job ? Dans le présent chapitre, nous allons avoir la tâche agréable de montrer, en le prouvant abondamment, par quelle disposition divine fut accomplie cette chose désirée, et apparemment impossible, de faire naître un membre de la race qui fût pourtant sans aucune des tares de cette race, pour être sa rançon, pour donner un prix correspondant (ou équivalent — Trad.) au premier homme parfait dont le péché et la malédiction qui en résulta, flétrissent le race humaine.

            Ce n'est pas qu'une connaissance de la manière (*) [Manière de faire, méthode, moyen — Trad.] soit essentielle à la foi ou au salut du vrai disciple enseigné de Dieu ; mais à la lumière de la critique destructrice (raisonnable ou non) du temps actuel, il est utile que cette vérité, si intimement identifiée à la Réconciliation, le point essentiel et le fondement même du vrai Christianisme, soit solidement étayée, afin que la foi du peuple de l'Éternel puisse être capable de résister aux assauts que l'Adversaire lance contre la doctrine de la rançon, au moyen de la chaire, de la presse et des bancs des églises (**) [Autrement dit : au  moyen du clergé, de l'imprimé et des « laïcs » dans les églises — Trad.]. Grâce à Dieu, les affirmations des Écritures ont été bien suffisantes pour prouver aux saints des siècles passés la pureté parfaite de notre Seigneur, mais aujourd'hui comme « nourriture au temps convenable », pour la maison de la foi, la science et la philosophie viennent attester que tout ce que prétend la Parole à ce sujet est possible et en harmonie complète avec « les lois de la nature ».

            Par sa doctrine de « l'immaculée conception » de Marie, l'église catholique romaine essaie de fonder la foi en la mère de notre Seigneur, comme immaculée, sans tache, parfaite, et par là, de prouver que Jésus pouvait naître pur et séparé des pécheurs, mais nous n'avons pas cette prétention. Nous admettons que la mère de Jésus fut un membre de la race d'Adam au même titre que tous ses autres membres, que sa vie provenait de la souche adamique, qu'elle hérita des faiblesses et des imperfections humaines, et fut inévitablement comme tous les autres, sous la sentence de mort. Nous soutenons que « l'homme Christ Jésus » fut une exception, la seule exception.

            Dieu — ne l'oublions surtout pas — manifeste fréquemment sa sollicitude providentielle à l'égard des enfants des hommes à travers des phénomènes qui constituent des exceptions aux lois de la nature. Par exemple : Il est de règle dans la nature que la chaleur dilate les corps, tandis que le froid les contracte ; mais il est heureux pour l'humanité que l'eau soit une exception à ce principe : l'eau, contrairement à la loi générale, se dilate sous l'action du gel. Si elle obéissait à la loi naturelle générale de la dilatation des corps, et se contractait en gelant, la densité de la glace serait plus grande que celle de l'eau à l'état liquide ; la glace s'enfoncerait alors au fond des cours d'eau lesquels seraient transformés en un bloc de glace que la chaleur même de l'été ne parviendrait pas à faire fondre. C'est un bonheur, aussi, que parmi les minéraux, l'antimoine soit également une exception à cette loi de la nature, autrement il nous serait impossible d'obtenir des caractères d'imprimerie dont les bords des lettres soient nettement découpés ; ce résultat est atteint en mélangeant ce métal qui se contracte avec d'autres métaux qui se dilatent à la chaleur. Ainsi, celui qui fut la seule exception parmi les humains, celui qui ne fut pas souillé par le péché, fut la seule espérance de notre race — sa rançon, son salut par la providence divine. Après ces considérations, nous allons examiner comment le « Logos » « fut fait chair », « né d'une femme », « de la semence d'Abraham », sans toutefois être contaminé, et comment il put, de ce fait, être une rançon convenable et acceptable pour Adam et sa race.

            Les Écritures enseignent que toute existence, toute énergie vivante, ou être vivant, vient du père et non de la mère. La mère reçoit le sperme ou semence de vie du père, lui fournit un noyau cellulaire qui produit graduellement la forme ou corps ; la mère nourrit le germe de l'être jusqu'à ce qu'il soit capable d'entretenir une existence indépendante, autrement dit, jusqu'à ce qu'il puisse s'approprier pour sa subsistance, les éléments nécessaires à la vie qui sont fournis par la terre et l'air ; alors il naît.

            Le mot père signifie celui qui donne la vie. Il s'ensuit que Dieu fut le « Père », ou dispensateur de la vie d'Adam et par là, de tous les humains ; la terre fut la mère d'Adam, et par conséquent de la race humaine (Luc 3 : 38). La forme ou l'organisme d’Adam fut et provint de la terre (qui lui servit ainsi de mère ) ; mais son étincelle de vie, qui le constitua homme, vint de Dieu (qui fut ainsi son Père ou dispensateur de vie). Depuis lors, le pouvoir de transmettre cette étincelle de vie ou semence vivante pour la procréation appartient au sexe masculin de l'espèce humaine.

            En harmonie avec ce principe, on dit que les enfants viennent du père et sont enfantés par la mère (Gen 24 : 47). Ainsi, les enfants de Jacob, par l'intermédiaire de ses fils, furent au nombre de soixante-dix quand il descendit en Égypte. Toutes ces soixante-dix âmes, ou êtres, sont expressément désignées comme étant issues de ses reins (Gen.  46 : 26, 27 ; Ex. 1 : 5). Il est dit aussi de Salomon qu'il sortait des reins de David (1 Rois 8 : 19 ; 2 Chron. 6 : 9). De même, l'Apôtre Paul et les Israélites en général ont affirmé qu'ils étaient tous issus des reins d'Abraham ; et de Lévi, il est écrit qu' « il était encore dans les reins de son père, quand Melchisédec le rencontra ». — Héb. 7 : 5, 10.

            Toute la race humaine était donc contenue en Adam et est issue de lui ; il en est le père. Ce fut par le moyen de notre mère Ève que naquit notre race, mais elle ne provint pas d'elle. C'est pourquoi il est écrit que « tous en Adam meurent », et non tous en Ève. La race, provenant d'Adam, fut éprouvée dans son épreuve (à lui), condamnée dans son échec (à lui) et renfermée dans sa condamnation (à lui).

            Voilà ce qu'enseigne la Bible, et ce sont également les plus récentes conclusions de la science touchant la procréation de l'espèce humaine et de tous les mammifères. Les savants trouvent dans la nature la preuve abondante et concluante que la vie ou l'existence provient toujours du mâle. L'exemple le plus simple est celui d'un œuf de poule : de lui-même, à l'origine, il ne contient aucune vie, mais il est simplement une cellule germinative renfermant sa réserve d'éléments nutritifs nécessaires pour former un organisme, dès que cette cellule aura été vivifiée, fécondée ou imprégnée du germe de vie ou semence de vie de l'oiseau mâle.

            L’œuf contient non seulement la cellule germinative, mais aussi les éléments appropriés de nutrition, en proportion convenable, adaptés au minuscule organisme engendré en elle par le sperme ou semence de vie et dans les conditions voulues pour qu'il se développe. La cellule germinative, le « vitellus formatif », (partie formative du jaune de l’œuf), ou protoplasme, reçoit le germe de vie ou sperme, et cela devient l'embryon du poussin, lequel absorbe pour son propre développement le « jaune alimentaire » et l'albumine, jusqu'à ce qu'il brise la coquille et soit capable de s'alimenter seul en mangeant des éléments nutritifs non élaborés. Les principes régissant le développement de l’embryon de l'homme et des autres animaux sont identiques.

            Devant ces témoignages harmonieux de la Bible et de la science, la déduction raisonnable est que si le père était parfait, l'enfant le serait également. Même dans des conditions médiocrement favorables, un sperme ou semence de vie parfaite, s’unissant avec la cellule germinative de la femelle, produirait un embryon vivant si vigoureux et si bien portant qu'il serait capable de s'approprier les éléments nutritifs convenables et d'évacuer, de rejeter ou de neutraliser les éléments impropres. L'être parfait, ainsi formé, posséderait aussi le pouvoir de neutraliser ou de repousser, par ses fonctions parfaites et sans dommage ou inconvénient pour lui, tous les éléments non profitables. Au contraire, dans la proportion où le sperme ou la semence de vie est imparfaite, l'embryon vivant sera faible et incapable de surmonter les conditions défavorables dans lesquelles il se trouve, et s'appropriera ce que sa mère lui donnera — bon ou mauvais — et il sera la proie de la maladie. Étant imparfait, il est incapable d'éliminer complètement les éléments nocifs, et le résultat en est la faiblesse et la maladie.

            Le vieux proverbe (anglais — Trad.) « Ce qui est nourriture pour l'un est poison pour l'autre », repose sur le principe que nous venons d'énoncer. Une personne possédant un appareil digestif en bon état peut manger, et extraire de sa nourriture les éléments nutritifs qui lui donneront sa force ; d'autre part, cette même nourriture occasionnerait rapidement une maladie et éventuellement la mort chez un autre dont l'appareil digestif serait en mauvais état. La personne la plus vigoureuse s'assimile les bons éléments et se débarrasse de ceux qui sont nuisibles ; la plus faible est incapable de le faire, s'empoisonne réellement et souvent jusqu'à en tomber malade. Souvenons-nous encore qu'aucun membre de notre race n'est près de la perfection ; nul n'est capable de défendre son organisme imparfait contre les myriades d'ennemis qui l'assaillent par le moyen de la nourriture, de la boisson et de l'air. De ce fait, personne ne naît parfait et personne ne peut éviter longtemps les attaques de la maladie. Elle s'en prend d'abord aux organes les plus faibles, et bientôt, tout s'écroule.

            D'après cette manière de voir, il s'ensuit donc que, si seule, notre mère Ève avait péché, la race ne serait pas morte, car si Adam était resté parfait, sa vie conservée et intacte, sa progéniture serait née sans défaut. Même si la sentence de mort avait frappé mère Ève, lui apportant des imperfections personnelles, celles-ci n'auraient pas dégradé sa progéniture ; étant parfaits, ses descendants auraient assimilé les bons éléments et auraient neutralisé, éliminé ou mis de côté naturellement et sans inconvénient, tout élément malsain et capable de nuire.

            D'autre part, supposez qu'Adam ait péché et qu'Ève fût restée sans pécher ; la condamnation et la mort d’Adam auraient affecté toute la descendance, exactement comme cela eut lieu. Même si les cellules germinatives de notre mère Ève et la nourriture pourvue par elle avaient été parfaites, les êtres qui seraient nés eussent été imparfaits, soumis à l'action de la mort, parce qu'ils étaient issus du sperme ou semence de vie malade d'Adam. Elle est donc très juste, cette déclaration scripturale : « Tous en Adam meurent » et, « par la désobéissance d'un seul homme... la mort a passé sur tous... » — 1 Cor, 15-22 ; Rom. 5 : 12-19.

            Combien est magnifique l'analogie qui existe entre le premier et le second Adam et leurs épouses respectives ! La mort de la race est la conséquence du péché d'Adam seul et non de celui d'Ève, cependant Ève participa à ce péché ; de même la restitution de la vie à l'humanité rachetée proviendra non de l'Épouse de Christ, mais de Jésus le Rédempteur ; cependant, par une faveur divine et selon le plan de Dieu, son épouse prendra part à l’œuvre du rétablissement de « ce qui était perdu ».

            Adam, la source, ayant été contaminé par le péché et la mort, aucun membre de sa postérité ne peut être exempt de la contamination ; car « Qui peut tirer le pur de l'impur ? Personne ». Ce verset s'applique obligatoirement à l'homme et non à la femme : personne venant ou sortant de la source polluée ne peut être pur. C'est pourquoi, « il n'y a pas un seul juste, non pas même un seul ». Personne ne peut racheter sa propre vie, encore moins donner à Dieu une rançon pour son frère — Rom. 3 : 10 ; Ps. 49 : 7.

            C'est un fait bien connu que la disposition d'esprit d'une mère a, au cours de la période de gestation, une grande influence sur le caractère et la disposition de son enfant, soit pour le bien, soit pour le mal. Les « tares de naissance », soit mentales, soit physiques, sont nombreuses. A quel degré — si toutefois cela est possible — ou dans quelle proportion un embryon parfait, engendré d'un germe de vie parfait, pourrait être endommagé par un mauvais état d'esprit chez la mère, il serait impossible à l'humanité de le savoir dans les conditions actuelles, car nous n'avons aucun moyen d'en faire la preuve. Il n'est pas non plus nécessaire à notre argumentation que nous le sachions, car ce ne fut pas dans de telles conditions que naquit « l'homme Christ Jésus ». Les Écritures enseignent clairement (1) que l'Éternel choisit pour être la mère de Jésus une sainte femme, « bénie entre les femmes », qui avait « trouvé grâce (faveur) auprès de Dieu » (Luc 1 : 28, 30, 42) ; (2) Marie avait une grande foi et était la joie de l'Éternel, pour être un instrument dans son plan ; et (3) sans craindre ni les reproches de la part de Joseph, ni ceux du monde, elle vivait se réjouissant en Dieu et disant : « Mon âme magnifie Jéhovah, et mon esprit s'est réjoui en Dieu, mon Sauveur » (Luc 1 : 45-47). Ainsi, nous voyons que la disposition d'esprit de la mère de Jésus, loin d'être un obstacle à son parfait développement, y contribua.

            Il s'ensuit donc que le seul obstacle à la génération d'un homme parfait par le moyen d'une mère imparfaite, ayant des défauts mais bien disposée, est l'absence d'un père parfait apte à fournir un spermatozoïde parfait. De là, la logique de l'enseignement de l'Écriture savoir que, dans le cas de Jésus, une vie parfaite (ne provenant pas de la source adamique) fut transférée par la puissance de Dieu d'une condition préexistante à la condition d'un embryon humain, et l'être naquit « saint » (pur et parfait) bien que d'une mère imparfaite (Luc 1 : 35). Il est donc tout à fait raisonnable et, comme nous venons de le voir à l'instant, en parfait accord non seulement avec les Écritures mais avec les dernières découvertes scientifiques, que Jésus ait été ainsi indemne des imperfections mentales, morales et physiques que sa mère partageait avec toute la race humaine.

            Un autre fait démontré par les savants semble concorder avec le témoignage des Écritures : bien que la vie (ou existence) provienne du père, la forme et la nature proviennent de la mère. Les preuves scientifiques de ce fait sont plus abstruses et plus difficiles à saisir pour une intelligence ordinaire, et cela parce que, dans Sa sagesse, Dieu a non seulement séparé les diverses natures, mais il les a circonscrites dans une grande mesure, de manière qu'elles ne puissent se mélanger au-delà de certaines limites, sans perdre leur pouvoir de fécondation. On donne communément comme exemple le mulet, animal hybride qui ne peut se reproduire.

            On a abandonné aujourd'hui l'ancienne théorie disant que la forme et la nature proviennent du mâle : les savants naturalistes modernes sont aujourd'hui d'accord que la femelle donne l'organisme et le sustente — en fait, elle donne tout, excepté la semence de vie ou sperme qui vient du père ou dispensateur de vie. Prenez une illustration biblique de ce qui précède, l'union contre nature entre « les filles des hommes » et les anges qui ne conservèrent point leur propre origine ou condition (Gen. 6 : 2, 4 ; Jude 6 ; 2 Pi. 2 : 4). Lorsque ces anges prirent la forme humaine, ils avaient une vitalité parfaite, et ils engendrèrent des enfants bien supérieurs à ceux de la race d'Adam qui en ce temps-là, étaient profondément dégénérés. Les êtres issus de ces anges, possédaient une grande intelligence et une grande force physique, c'est pourquoi, selon le récit, il furent appelés « des hommes de renom ». Ces hommes étonnants naquirent, rappelons-nous, de mères imparfaites, et vouées à la mort, mais ils avaient été engendrés de pères vigoureux dont la puissance était intacte.

            La race mourante d'Adam aurait eu dans ces puissants Nephilim (en hébreu : êtres déchus) des maîtres durs qui ne furent jamais reconnus par Dieu, ni par une mise à l'épreuve pour la vie, ni par une condamnation à mort. Leur existence n'ayant pas été autorisée, ce fut en vérité un acte de miséricorde de les anéantir par les eaux du déluge ; d'épargner ainsi comme une sorte de nouveau commencement à la race, Noé et sa famille, avec cette appréciation : « Noé était parfait dans sa génération (*) [« Héb. toledaw : descendance, famille. Était de pure souche adamique » (Bible commentée : Genèse 6 : 6 — Trad.). ] » ; ces paroles impliquent que la majorité de la postérité d'Adam avait été grandement contaminée et était devenue plus ou moins une nouvelle race en s'associant avec les anges à forme humaine. Nous disons une nouvelle race, à cause de leur nouvelle vie et de leur nouvelle vigueur provenant de nouveaux pères.

            La renommée des Nephilim fut si grande, la terreur qu'ils inspiraient était telle qu'on en retrouve la trace dans des mythologies païennes jusqu'à nos jours, et que des siècles après leur destruction par le déluge, le faux bruit courait que quelques-uns d'entre eux vivaient encore, ce qui causa une panique parmi les Israélites, enhardis pourtant par la victoire de récents combats (Nombres 13 : 33 ; 14 : 36, 37). Il y avait certainement en Canaan des hommes de haute stature, comme d'autres passages bibliques le montrent, mais jamais, sauf dans ce « rapport fâcheux » ils ne sont appelés Nephilim.

            Ce qui confirme ce principe que la vie (vitalité) provient du père, et l'organisme (nature) de la mère, c'est que Jéhovah qui possède la nature divine, a engendré des fils de diverses natures. Il est le père ou dispensateur de vie de ces fils de nature angélique (Job 2 : 1 ; 38 : 7 ; Héb. 2 : 9), aussi bien que des fils de nature humaine (Luc 3 : 38), il l’est également des « Nouvelles–créatures » qui, dans la première résurrection, seront faits participantes de sa propre nature divine (2 P. 1 : 4). L'esprit ou énergie de Jéhovah, opérant sur des substances-esprits, produisit et développa des anges ; la même énergie ou esprit, s'exerçant sur des substances terrestres, produisit l'homme et les animaux inférieurs (Gen. 2 : 7 ; 1 Cor. 15 : 47). Pour nous donner une claire conception de la génération des nouvelles-créatures à la nature divine, Dieu les représente comme engendrées par la parole de la promesse dans le sein (*) [« Womb » : matrice — Trad,] de l'Alliance qu'il fit avec Abraham ; cette Alliance fut symbolisée par une femme, Sara, ce qui nous enseigne que si Isaac fut l'héritier d'Abraham et l'enfant de la promesse (par Sara), nous aussi comme Isaac, sommes des enfants de Dieu, étant enfants de la promesse, ou de l'Alliance de Sara. — Gal. 4 : 23-31 ; 1 Pi. 1 : 3, 23 ; 2 Pi. 1 : 4).

            Le même principe est illustré par le fait que dans la dispensation typique judaïque précédant l'age évangélique, un enfant héritait des bénédictions et des privilèges de son père, selon le rang de la mère et la considération que son mari avait pour elle, ce qui montre ainsi de nouveau que l'enfant possédait la nature de la mère, ses droits, privilèges et libertés, mais pas nécessairement ceux du père. — Gen. 21 : 10 ; Ex. 21 : 4 ; Gal. 4 : 30.

            Les preuves précédentes sont confirmées par le fait que notre Seigneur Jésus naquit d'une femme. La « sainte chose » née d'une femme participa de la nature de la femme, la nature humaine, « de la terre et terrestre ». Tout en conservant toute la pureté et la perfection de l'état préexistant (celui d'un être-esprit), le germe de vie ou d'existence (conformément à la loi que nous examinons) fut transféré, participa de la nature de la mère et fut « fait chair » en « naissant d'une femme ». Cependant, la « chose pure » ne sortit pas de la race impure, mais elle « procéda et sortit de Dieu » et fut simplement développée et nourrie dans le sein de Marie. — Jean 8 : 42 ; Gal. 4 : 4.

            C'est encore en harmonie avec ce même principe que, bien que notre Seigneur Jésus ait été, depuis, hautement élevé à la nature divine et ne soit plus désormais un être humain, les Écritures déclarent cependant qu'il sera le « dispensateur de vie » ou le « père » de toute la race humaine ; elles enseignent aussi que son œuvre pour la race est de la rétablir dans la perfection de la nature humaine, qui fut perdue pour tous par le péché d'Adam. Ainsi, tandis que leur « père » ou dispensateur de vie sera sur le plan divin, ses enfants seront sur le plan humain, nés d'une Alliance de Rétablissement, illustrée par Kétura, la troisième femme d'Abraham.

            Si nous considérons l'ensemble de cette question, nous reconnaissons que la naissance « miraculeuse » de notre Seigneur Jésus, parfait, sans défaut, issu d'une mère imparfaite, ne fut pas contraire au procédé habituel des arrangements du Créateur, mais en plein accord avec eux ; nous voyons que similairement Adam, le père, naquit en être parfait parce que né de Dieu, quoique sa mère (la terre) fût encore imparfaite, à l'exception du Jardin d'Eden préparé dans un but spécial. Donc, si les Écritures nous assurent que notre Seigneur eut une existence préhumaine dont le principe de vie fut transféré dans le sein de Marie et que l’être qui naquit fut « saint », les mêmes Écritures nous assurent aussi pleinement qu'il fut « saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs ». C'est précisément un tel homme qui « devint nous »  (*) [Cette lecture de la V. A. angl. est celle des MSS. du Vatican et d' Alexandrie (voir le N.T. de C. Tischendorf à Héb. 7 : 26). Aucune version  française ne la donne — Trad.], ou « nous convenait » (D.), convenait aux exigences de notre situation ; un tel homme pouvait être accepté par la Justice comme prix de notre rançon ; et étant alors établi Souverain-Sacrificateur pour l'humanité dans les choses se rapportant à Dieu, il serait capable d'avoir compassion des humains faibles et chargés — ayant été lui-même ému de compassion devant les infirmités humaines, lorsque dans son amour il se chargea de nos maladies. — Matth. 8 : 16, 17 ; Héb. 7 : 26.

            Nous passons maintenant à l'étude suivante : Comment Jésus put-il être ainsi sans péché et cependant être « fait semblable à ses frères »  ?

 

DEMEURE, DOUX ESPRIT

DOUX Esprit, colombe céleste,

Demeure avec la paix d'en-haut.

Guide en nous fait, parole ou geste,

Préside à nos efforts mentaux.

Rends-nous la Vérité plus vive,

Qu'à nous s'impose ton chemin,

Plante en nous la crainte qui rive

La main du Père à notre main.

Conduis-nous dans les saints parages

Où l'on vit auprès du Seigneur,

Et fais que de ses pâturages

Rien ne détourne notre cœur. 

Enseigne-nous veille et prière 

Pour attendre les temps voulus,

Et parfais notre caractère

Pour le triomphe des élus.

DOXOLOGIE

Louons le Dieu de toute grâce,

Vous qu'Il créa, louez-le tous,

Cœurs et voix emplissez l'espace, 

En son Fils, réjouissons-nous

 (Hymne 1 )  

*  *  *

 

 

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ÉTUDE V - ÉTUDE VI - ÉTUDE VII - ÉTUDE VIII

ÉTUDE IX - ÉTUDE X - ÉTUDE XI - ÉTUDE XII

ÉTUDE XIII - ÉTUDE XIV - ÉTUDE XV - ÉTUDE XVI

 

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