ÉTUDES
DANS LES ÉCRITURES
Volume
V —
RÉCONCILIATION ENTRE DIEU ET L'HOMME
ÉTUDE
XIV
CE
QUI NÉCESSITE LA RÉCONCILIATION,
C'EST LA MALÉDICTION
La « malédiction » est un mal présent
et non futur. — Où et pourquoi la flétrissure vint sur tous. — Quand
cessera cette « colère » de Dieu contre le péché ? —
« Échapper »
maintenant et dans l'avenir. — La Réconciliation est nécessaire à
cause du plan adopté par Dieu. — L'homme est un exemple pour les anges
et pour les créations futures.
« Et il n'y aura plus de malédiction »
. — Apoc. 22 : 3.
Notre texte est en plein accord avec la ligne générale des Écritures,
à savoir que le temps vient où l’œuvre de la Réconciliation sera
entièrement accomplie et où, comme résultat, la malédiction de l'homme
et de la terre, son domaine, sera complètement levée. Ceci implique donc
que la malédiction n'est pas encore levée, qu'elle pèse toujours sur la
terre et sur l'humanité. De plus, cela implique que c'est à un moment
donné que cette malédiction vint sur tous, lorsque, pour la première
fois, elle fut infligée à l'humanité et à la terre. Quiconque se
donnera la peine d'examiner la question finira par découvrir, sur ces
trois points, une si merveilleuse harmonie dans les Écritures qu'il en
sera probablement étonné, et se convaincra que les Écritures ne sont
pas d'origine humaine : en effet, bien qu'écrites par diverses personnes,
et à diverses périodes au cours de deux mille ans, elles sont unanimes
dans leur témoignage, et il n'y a aucun sujet sur lequel ce témoignage
soit plus positif, plus logique et plus concluant que sur ce sujet de la
malédiction, de ses effets sur l'homme, de la rédemption de l'homme pour
le soustraire à cette malédiction et de l'enlèvement final de cette
malédiction.
On comprend et on prêche, généralement, que la malédiction qui frappe
l'humanité, est non pas une malédiction présente mais future, et
qu'elle est constituée par le tourment éternel. Selon les Écritures,
par contre, c'est bien une malédiction présente, actuelle — la mort
— qui ne sera levée que dans l'avenir. Nous ne devons pas non plus
penser à cette malédiction de la mort selon la conception ordinaire et
étroite qui se borne à désigner sous ce nom le moment même de la mort,
les quelques heures d'agonie, ou des jours ou quelques instants, pendant
lesquels nous expirons, nous rendons le dernier soupir, nous perdons le
souffle de vie. Au contraire, pour concevoir nettement ce qu'est cette malédiction
de mort, nous avons besoin d'imaginer le premier homme parfait, avec
toutes ses facultés intellectuelles et physiques — l'image de son Créateur
dans ses qualités mentales, et physiquement aussi bien que mentalement et
moralement déclaré « très bon » par la plus haute Autorité
en la matière. — Genèse 1 : 31.
Du fait que la Genèse ne nous fournit qu'une narration historique
très concise, et que le déluge fit disparaître complètement toute
trace du génie et de l'œuvre du père de notre race et de sa toute première
progéniture, nous n'avons aucune base pour apprécier ses capacités
mentales et physiques. Pour tout renseignement, nous en sommes réduits au
fait que, selon les propres déclarations de Dieu, toute son œuvre est
« parfaite » (Deut. 32 : 4) ; Dieu déclare en outre que
l'homme a « cherché beaucoup de détours » (Eccl. 7 : 29 —
Segond) et s'est souillé. Nous constatons en outre que, même sous la malédiction,
et malgré les conditions défavorables dans lesquelles l'homme vécut,
après avoir été chassé du jardin d’Eden, malgré toutes ces
conditions défavorables, cet organisme humain était d'une telle
perfection que le père de l'humanité prolongea son existence pendant
neuf cent trente ans. — Genèse 5 : 5.
C'est quand nous comparons cette vitalité physique (qui n'avait à sa
disposition ni une grande expérience dans le développement des médicaments
et des mesures d'hygiène) avec les conditions actuelles, et que nous
discernons que malgré tous nos progrès en science, à la lumière et
l'expérience des siècles, la moitié de la population du globe meurt au-dessous
de dix ans et, dans l'ensemble, la moyenne de la vie est d'environ
trente-trois ans (*) [Écrit en 1899 — Trad.],
que nous pouvons juger de l'énorme perte de vitalité que nous avons
subie depuis la chute — combien la « malédiction » nous a
affectés physiquement. Or, nous savons que les facultés mentales et
physiques sont grandement coordonnées chez l'homme, de sorte que plus
l'organisme physique est sain, toutes choses étant égales, plus l'énergie
et les facultés mentales devraient être puissantes et efficientes. Dès
lors, nous pouvons nous faire une idée convenable de la puissance mentale
de notre père Adam, sachant que le Grand Créateur déclara qu'il était
très bon, et le reconnut digne d'être son fils, de posséder sa
ressemblance mentale et morale. — Luc 3 : 38.
La perfection mentale et physique, dans les conditions telles que
la présente le récit divin de la création, implique clairement et
positivement la perfection morale ; car nous devons nous souvenir
que, selon les Écritures, le manque d'honnêteté morale et la dégradation
qui en résulte n'avaient pas encore fait leur apparition. On ne peut
supposer non plus que l'homme, privé d'éléments moraux pour assurer son
développement mental, pourrait être présenté dans les Écritures comme
un homme « très bon » , ou comme une image de son Créateur.
Avoir créé Adam physiquement et mentalement parfait, sauf en qualités
morales, serait avoir fait de lui un homme très mauvais selon le principe
que, plus les capacités sont grandes plus l'homme est mauvais si ses
capacités ne sont pas sous une direction morale.
La sentence de mort ou « malédiction », prononcée
contre Adam, à savoir « Mourant tu mourras » (Genèse 2 :
17), ne lui frappait pas seulement ses muscles et son squelette, mais bien
l'homme tout entier, — au point de vue mental aussi bien qu'au point de
vue physique, et cela comprenait également les qualités morales parce
qu'elles font partie du mental. Cette déchéance — dans toute
l'acception du terme — de l'homme, se confirme pleinement à nos yeux
aujourd'hui ; physiquement, il est dégénéré, et la durée moyenne de
sa vie est tombée, dans les conditions les plus favorables, à
trente-trois ans (écrit en 1899 — Trad.) ; mentalement et moralement,
nous voyons également qu'il est très déficient, quoique possédant des
organes susceptibles d'un développement beaucoup plus grand que sa courte
vie ne le lui permet. Parlant des capacités morales de l'homme, l'Apôtre
déclare : « II n'y a pas un seul juste, non pas même un seul ;
tous ont péché et n'atteignent pas à la gloire de Dieu », tous
participent au péché originel et à ses conséquences. — Rom. 3 : 10,
23.
En outre, l'Apôtre montre que notre père Adam, comparaissant
devant le tribunal de Dieu, fut reconnu comme un transgresseur volontaire,
et non comme un homme trompé (1 Tim. 2 : 14). Ainsi nous fait-il
voir qu'au point de vue moral Adam était capable d'obéir aux exigences
divines, car autrement il aurait été injuste de la part de Dieu d'avoir
éprouvé et d'avoir condamné un être qui eût échoué dans cette épreuve,
incapable qu'il aurait été à cause de sa création défectueuse, de la
subir avec succès en obéissant à ses commandements. Le fait qu'Adam
subit une épreuve dont l'enjeu était la vie ou la mort éternelles, le
fait que son échec dans cette épreuve fut volontaire, attirant ainsi en
toute justice sur lui la sentence du grand Juge, la peine maximum de la
loi, tout cela devrait prouver à tout esprit droit, logique, qu'Adam était
parfait dans toute l'acception du terme et qu'il était entièrement
capable de subir son épreuve avec succès.
Même après que le prix de rançon a été déposée (*) [Voir Préface de l'Auteur,
p. VIII — Trad.], Dieu refuse de
mettre de nouveau l'humanité à l'épreuve devant le même Tribunal suprême
et infaillible ; il en donne la raison en déclarant que, dans notre
condition déchue, nous sommes incapables de subir cette épreuve de
justice absolue et que personne ne peut être justifié devant lui par ses
meilleures actions ; ce fait prouve, d'une manière décisive, non
seulement que la race est gravement déchue, mais aussi que Dieu n'aurait
pas du tout éprouvé Adam si ce dernier n'avait été beaucoup meilleur
que nous et entièrement propre à subir l'épreuve, c'est-à-dire s'il
n'avait été un homme parfait. C'est en plein accord avec cette pensée
que Dieu propose le jugement de l'Église au cours de cet Age de l'Évangile,
pour lui accorder le prix de l'existence spirituelle éternelle, et le
jugement du monde pendant l'Age millénaire pour qu'il obtienne le prix de
la perfection humaine éternelle. « Car le Père ne juge personne,
mais il a remis tout le jugement au Fils ». — Jean 5 : 22.
Si, comme le font les Écritures, nous considérons l'homme comme
un tout dans tous ses éléments constitutifs d'ordre mental, moral et
physique, nous pouvons comprendre alors que la malédiction, la sentence
de mort, agit sur tous les éléments et parties de son être ; si nous
regardons ensuite autour de nous à travers le monde entier, nous
constatons de toutes parts la confirmation de ce fait. De même que dans
le dépérissement des forces physiques, le point le plus faible chez
certains est l'estomac, chez d'autres ce sont les muscles, chez d'autres
encore ce sont les os, ainsi en considérant l'homme comme un tout, nous
trouvons que chez certains, la plus grande perte, ou la plus grande décadence,
la plus grande dépravation a été d'ordre mental, chez d'autres d'ordre
moral, chez d'autres encore d'ordre physique ; néanmoins tous sont tarés
à tous égards, tous sont désespérément « perdus » sous la
malédiction. Il ne peut y avoir aucune espérance pour personne de
pouvoir jamais se libérer seul des liens de la corruption dans lesquels
nous sommes nés, ainsi qu'il est écrit : « J'ai été enfanté
dans l'iniquité, et dans le péché ma mère m'a conçu »
(Ps. 51 : 5). Cette malédiction de mort repose sur nous dès
l'instant de notre naissance, et partant, prouve le fait qu'elle n'est pas
le résultat de nos péchés individuels mais de péchés hérités, c'est
une malédiction ou une tare que notre père Adam nous a transmise par
hérédité.
On a dit que nous sommes « nés
mourants », et tous peuvent témoigner à quel point cela est vrai :
malaises, dépérissement, maux et douleurs, faiblesse et maladie, ne sont
que les éléments du processus de la mort agissant sur nous. Ainsi, n'était
l'aveuglement aggravé par les trompeuses déformations du plan divin de
la part de Satan, les hommes verraient promptement de toutes parts, les
manifestations si probantes de l'existence de la malédiction ; l'Apôtre
déclare : « La colère
de Dieu est révélée contre toute injustice », car la moindre
injustice est un péché (Rom. 1 : 18). L'Apôtre ne dit pas que ce sera
dans une vie future et dans des flammes du tourment que la colère de Dieu
sera révélée, mais il déclare exactement que cela a lieu dans la vie
présente, au temps présent, afin que tous ceux dont les yeux sont
ouverts puissent constater les véritables conséquences de ces péchés.
La colère de Dieu est révélée par toutes les plaques des cabinets de médecins
qui nous parlent de maladie et de mort, de tout ce qui détruit la race.
La colère de Dieu est révélée par chaque enseigne d'entrepreneur de
pompes funèbres qui nous rappelle que l'humanité est mourante,
que la colère, la malédiction de Dieu pèse sur la race.
La colère de Dieu est révélée par chaque cortège funèbre, par chaque
corbillard, par chaque cimetière, par chaque pierre tombale, par chaque
morceau de crêpe et par chaque brassard de deuil. La colère de Dieu
n'est pas seulement révélée contre les pécheurs les plus monstrueux,
mais aussi contre toute injustice, même la plus légère. Ainsi personne
n'échappe, car il n'y a pas de juste, pas même un seul, et c'est
pourquoi enfants comme vieillards sont assujettis à cette
« colère », à cette « malédiction ».
Le prophète Job, dans sa détresse sous le poids de la malédiction,
de la colère, s'écria : « Oh ! si tu voulais me cacher dans le sheol
[oubli] jusqu'à ce que ta colère soit passée, [alors], tu appellerais
et moi je te répondrais ; ton désir serait tourné vers l'œuvre de tes
mains ». (Job 14 : 13, 15). Ce temps de colère, qui a maintenant
duré six mille ans, doit se terminer par le grand Jour de vengeance, dans
lequel la Justice ordonne qu'il y ait une affliction supplémentaire pour
l'humanité, parce qu'elle a rejeté de plus grandes occasions et de plus
grands privilèges, et qu'elle a désobéi aux lois de justice, dans la
mesure où la chrétienté a discerné ces lois. C'est pourquoi ce Jour de
Vengeance et de colère spéciale, ajouté à l'état de choses qui régnait
précédemment, est annoncé comme devant être : « Un temps de détresse
(*) [« trouble » :
« affliction, tribulations, et populairement, malheurs » (Koessler
et Derocquigny).] telle qu'il n'y en a
point eu depuis que les nations existent ». Les saints de Dieu ont
l'assurance qu'ils seront estimés dignes d'échapper à toutes ces choses
qui viennent sur le monde, et de subsister devant le Fils de l'Homme. Ils
échapperont à cette colère spéciale, mais ils n'échappent pas à la
colère générale qui est révélée du ciel contre toute injustice. Ils
partagent les conditions du monde, à bien des égards, et cependant, les
Écritures établissent la distinction suivante, claire et nette :
Ceux qui acceptent Christ au cours de cet Age de l'Évangile, et
qui se consacrent entièrement à lui, sont considérés comme ayant passé
de la mort à la vie, comme ayant échappé à la colère, à la malédiction,
« échappé à la corruption qui est dans le monde » (2 Pi. 1
: 4 ; 2 : 18, 20). En fait, ils sont toujours dans le monde, toujours
assujettis à la mort et toujours exposés avec le monde à la maladie, à
la douleur, au chagrin et aux tribulations provenant de la malédiction ;
le monde ne remarque aucune différence ; mais Dieu considère les choses
tout autrement et sa manière de voir doit être celle des croyants. En
effet, ceux-là ne sont plus comptés comme subissant la mort par suite de
la « malédiction » ou « colère » divine, mais étant
donné qu'ils ont été justifiés et se sont ensuite offerts en
sacrifices vivants, leur mort est considérée comme faisant partie du
sacrifice de Christ. Selon l'expression de l'Apôtre, à leur mort ils
sont considérés comme morts avec Christ, participants de son sacrifice,
et non pas comme subissant la mort d'Adam, commune à tous les autres
humains. « Si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous
vivrons aussi avec lui ».— Rom. 6 : 8.
Pareillement, notre part dans les troubles et douleurs physiques,
provient de nos faiblesses physiques, de l'hérédité, etc. Le Seigneur
nous donne l'assurance que tout ce qui survient aux consacrés, dans ce
domaine-là, il le permet ; il veut que nous considérions cela, non comme
des manifestations de sa colère, mais comme des maux que, dans sa sagesse,
son amour et sa puissance, il laisse arriver en les faisant concourir à
leur bien ; ainsi les discipline-t-il afin de développer plus
abondamment en eux son Esprit, et, finalement, de les rendre, eux ses
enfants, accomplis et préparés pour la gloire, l'honneur et
l'incorruptibilité ; pour cela, il opère en eux les fruits paisibles de
la justice et de cette manière, il les tient prêts à recevoir, en
mesure surabondante, un poids éternel de gloire (Phil. 2 : 13 ; Rom. 2 :
7 — v. note D. ; Héb. 12 : 11 ; 2 Cor. 4 : 17 ; 2 Pi. 1 : 4-11). Dans
toutes ces choses-là, ces consacrés marchent néanmoins par la foi et
non par la vue. Apparemment, les croyants n'ont rien de plus que le monde
; en fait, les enfants de Dieu paraissent quelquefois avoir plus de
difficultés, plus d'épreuves, plus de maux, plus de peines que l'homme
« naturel », avec qui Dieu n'agit pas encore parce qu'il
n'est pas encore dans une condition de réconciliation (« at-one-ment »),
avec lui. Même cette plus grande exigence de foi est par elle-même une bénédiction,
une discipline, un développement de caractère, un bon fruit de l'Esprit.
Toutefois, nous considérons notre sujet — la nécessité de la réconciliation
— du point de vue du monde en général, de toute l'humanité. La malédiction,
sentence ou verdict de la loi divine contre toute imperfection, est la
destruction. Dieu créa toutes choses très bonnes, et la perfection est
la seule condition qui puisse le satisfaire en toute chose. Le fait qu'au
temps présent, Il permet l'existence de choses imparfaites — d'êtres
imparfaits, et de conditions imparfaites — n'est pas une preuve qu'il
ait changé son plan ; cette période d'imperfection est permise parce que
la sagesse divine a prévu la possibilité d'une issue finale glorieuse
et, à cette fin, Dieu « opère
toutes choses selon le conseil de sa volonté » (Eph. 1 : 11). Il
aurait pu, par exemple, détruire Satan au moment où il devint un
transgresseur, de même que les anges qui tombèrent, et l'homme lui-même,
et ainsi, l'engendrement d'une race imparfaite eût été évité. Mais au
contraire, il entrait dans le plan de Dieu de permettre pour un temps aux
imparfaits et aux pécheurs de suivre leur propre voie dans des choses qui
ne pourront gêner l'issue grandiose des
dispositions divines. Par ce moyen, Dieu veut présenter une illustration
des tendances dégradantes, avilissantes du péché, sur Satan, sur les
anges déchus et sur l'homme.
La chute de l'humanité qui la plaça sous la juste condamnation à
mort, de la destruction, fut indirectement le résultat du manque de
connaissance d'Ève et de la tromperie consécutive dont elle fut victime
; cette chute frappe, par l'hérédité, beaucoup de gens qui n'ont ni
volontairement, ni intelligemment violé la loi divine. Ce fait permit à
Dieu d'exercer son amour et sa clémence et, incidemment, de nous montrer
ainsi comment les attributs divins se manifestent et coordonnent leur
action ; car nous n'aurions pu voir cette manifestation grandiose du
caractère divin d'aucune autre manière que nous puissions concevoir. Il
entrait donc dans les desseins originels du Créateur de révéler lui-même
les attributs de son caractère à ses créatures — non seulement à
l'humanité, mais aussi aux armées des anges. Indubitablement, lorsque le
grandiose plan de salut sera entièrement accompli, les anges célestes
aussi bien que les réconciliés du monde, connaîtront le caractère de
Dieu (Sa sagesse, Sa justice, Son amour et Sa puissance) à un degré
beaucoup plus élevé qu'il fût jamais apprécié auparavant ou qu'il
aurait pu l'être, sans les grandes leçons maintenant enseignées par la
permission du péché, et sans la rédemption promise dans le plan de Dieu,
au moyen de Christ. Ceci est donné à entendre par l'Apôtre Pierre qui
nous assure que : « les anges désirent plonger leurs regards »
dans des choses, auxquelles ils sont profondément intéressés. — 1 Pi.
1 : 12.
Comme nous l'avons vu, la condamnation de l'humanité est
absolument juste et, sur la seule base de la justice, il n'y aurait eu
aucun recours possible contre cette sentence (nous admettons en effet
qu'Adam avait une connaissance suffisante de son Créateur pour savoir
qu'il devait obéir sans aucune restriction ; et en outre que ce n'était
qu'une juste disposition prise par Dieu de reprendre, d'enlever toute vie
qui ne serait pas employée en harmonie avec ses justes et bienveillantes
dispositions). Néanmoins, nous pouvons tout de suite voir que Dieu aurait
pu infliger à l'homme une peine différente, et cela aussi sans violer
aucun principe de justice. Nous en avons la preuve dans sa manière d'agir
à l'égard des anges déchus. Ils ne furent pas frappés par une sentence
de mort ; ils furent au contraire condamnés à être entravés (« enchaînés »
— Trad.), et ils le sont toujours, en attendant l'épreuve finale. —
Jude 6.
D'une manière semblable, Dieu aurait pu permettre à l'homme de
vivre ces six mille ans, depuis son péché en Eden, sans que son
organisme physique se détériorât, sans le placer sous la sentence et la
puissance de la mort. Ainsi, l'homme aussi bien que les anges qui ne gardèrent
pas leur origine auraient pu être conservés en vie jusqu'au jugement du
grand jour, afin que l'on statue définitivement sur leur sort. Mais Dieu
n'est pas limité dans ses actions ; nous observons dans la nature une
grande diversité en ce qu'une fleur diffère d'une autre fleur en éclat
et en beauté, et qu'une créature diffère d'une autre créature ; c'est
pourquoi, selon « la sagesse si diverse de Dieu » (très
diversifiée : Eph. 3 : 10 — Diaglott), Dieu choisit une méthode
d'action avec les anges qui péchèrent, et une autre méthode d'action
avec les hommes qui étaient devenus des pécheurs. La colère divine est
manifestée contre les uns et contre les autres ; c'est une colère
d'amour et de justice, qui hait tout péché, tout mal, et veut le détruire
; par contre, elle fera tout ce qu'il est possible de faire en faveur des
méchants qui deviendront de fidèles serviteurs de la justice, après
avoir acquis une grande expérience au contact du péché et de la
droiture, et de leurs résultats respectifs.
Dans ses rapports avec l'homme, Dieu choisit d'appuyer d'un exemple la fin
définitive du péché et des pécheurs : la destruction. Ceci est attesté
par les différentes déclarations faites à l'homme :
« L'âme qui pèche, celle-là mourra ». « Le
salaire du péché, c'est la mort ». Cela veut dire que, dans ces déclarations
faites à l'homme, Dieu se borne à établir la loi générale suivante,
qui bientôt sera la règle absolue dans tout son empire, dans toute la création
: tout ce qui n'est pas parfait sera détruit, et seul ce qui est parfait,
absolument parfait, entièrement en harmonie avec la volonté et les
desseins de Dieu, continuera d'exister à toujours, car la perfection sera
une bénédiction pour l'être parfait, un honneur pour le Créateur et un
avantage béni pour toutes ses créatures.
L'homme a donc été un exemple de la mise en application de ce
principe, de sorte que chaque membre de la famille humaine a été fauché
par la mort (« la mort a passé sur tous les hommes ») ;
cependant, le dessein de Dieu, en se servant ainsi de l'humanité pour
illustrer la sévérité de la justice divine dans l'extirpation du mal,
n'est pas de faire souffrir l'humanité parce qu'elle est ainsi employée
pour servir d'exemple. Au contraire, selon les dispositions divines,
l'humanité aura une part à la miséricorde, à la faveur et à l'amour
divins aussi grande que n'importe quelle autre des créatures de Dieu.
C'est pourquoi, au temps convenable, Dieu pourvut à la rédemption pour
tous, tout à fait adaptée aux nécessités de la situation, afin que, si
par la désobéissance d'un seul homme (Adam), plusieurs (*) [« litt. Les
plusieurs ; (dict. petit Littré : un grand nombre de personnes »
— Trad). Dict. petit : The many : « la foule, le peuple, la
multitude ».] ont été constitués
pécheurs, ainsi aussi par l'obéissance d'un seul (Jésus) plusieurs (*)
[« litt. Les plusieurs ; (dict. petit Littré : un grand
nombre de personnes » — Trad). Dict. petit : The many
: « la foule, le peuple, la multitude ».] seront rendus justes. — Rom. 5 : 19 (voir note D.(*) — Trad.
Ce texte ne dit pas et ne veut pas
dire que beaucoup (*) (ou pas du tout) doivent devenir justes durant cet
Age de l'Évangile ; au contraire, les Écritures déclarent qu'il n'y
aura qu'un « petit troupeau »
qui deviendra juste durant le présent Age mauvais, ceux-là seuls
qui sont spécialement attirés par le Père et appelés au haut-appel de
cohéritage avec son Fils. Le reste de l'humanité ne sera même pas appelé
ou attiré, avant que le Christ (Tête et corps) ait été élevé à la
fois dans les souffrances et dans la gloire, selon la propre déclaration
de notre Seigneur : « Et moi, si je suis élevé de la terre,
j'attirerai tous les hommes à moi-même » (Jean 6 : 44 ; 12 : 32).
Cette attraction universelle aura lieu dans l'Age millénaire futur et non
dans les Ages présent et passé. Ce ne sera pas l'attraction de
quelques-uns, ni d'une classe, ni d'une nation, comme dans le passé, mais
l'attraction de toute l'humanité rachetée par le précieux sang.
Néanmoins, cette attraction ne sera pas une contrainte, car si dans l'Age
actuel, il est possible de résister à l'attraction du Père de sorte que
beaucoup sont appelés mais que peu seront élus, ainsi sera-t-il possible
aux humains de résister à l'attraction du Christ dans l'Age prochain.
Toutefois, les Écritures nous assurent que la voie sera si évidente, et
les conditions si raisonnables, que seuls ceux qui aiment le péché, et
le choisissent délibérément après être venus à une connaissance de
la justice et de la vérité, seront parmi les adversaires de ce grand
Prophète et il les détruira dans la Seconde Mort. — Actes 3 : 23.
Si nous considérons les agissements de Dieu envers les humains, au
terme de l'Age millénaire, nous saisissons qu'il n'y eut aucun acte
malveillant de la part de Dieu envers l'humanité, loin de là ! L'exécution
de la peine suprême de la loi de Dieu contre nous, accompagnée, comme
elle le fut, par l'œuvre de la miséricorde divine exercée par Christ,
dans la rançon et le rétablissement, a réellement été une grande bénédiction.
Mais nous ne pouvons voir ces choses qu'en les considérant de cette seule
manière. Alors, nous comprenons non seulement le chagrin, le tourment et
la souffrance, la mort et les pleurs du temps présent, le juste châtiment
de la transgression (en fait, sa conséquence naturelle), mais nous voyons
aussi la rédemption de l'homme le délivrant du péché et de sa malédiction,
rédemption acquise au Calvaire par le Rédempteur, qui la mettra en
application plus tard, l'Église étant choisie durant cet Age de l'Évangile,
selon le programme divin, pour être son Épouse et cohéritière dans le
Royaume.
Sévère, comme l'a été la mort, la condamnation frappant le péché
d'Adam, (y compris toutes les douleurs, les chagrins et les souffrances de
cette condition mourante pendant les six mille années écoulées), nous
croyons, néanmoins, que la condition de l'homme a été plus favorable
que celle des anges qui ne gardèrent pas leur premier état ; en effet,
ils ne furent pas condamnés à mort, et, par conséquent, ne perdirent
pas leur énergie vitale dans la mort, ne firent pas l'expérience de la
maladie et de la douleur, mais furent simplement entravés, restreints
dans leur liberté et privés de la communion des saints. Si l'homme avait
été traité de la même manière que ces anges déchus, et laissé en
possession de ses libertés quant à la terre, etc., nous pouvons nous
imaginer quel terrible état de choses régnerait actuellement : le mal
aurait augmenté sans aucun frein, l'habileté et la ruse que les humains
auraient mises à mal faire, auraient accru les afflictions terrestres. Même
dans les conditions actuelles, nous pouvons voir que la vie brève des
hommes suffit à développer un génie étonnant d'égoïsme, une
surprenante sagesse pour parvenir aux situations les plus élevées et
pour opprimer leurs semblables. Quand nous considérons que beaucoup de
millionnaires de nos jours (écrit en 1899 — Trad.) furent de pauvres
garçons, et qu'en moins de cinquante ans ils ont accumulé cent ou deux
cents millions de dollars, à quoi pourrions-nous nous attendre de tels génies
s'ils pouvaient s'exercer pendant des siècles ? Un tel état de choses
poussé jusqu'à son développement logique, aurait, sans aucun doute,
conduit à l'esclavage et à la dégradation complète, à la bestialité,
une grande partie de la famille humaine, et cela au seul bénéfice de
quelques esprits passés maîtres en ruse et en cupidité.
C'est en considérant les choses de ce point de vue que nos cœurs
s'élèvent à Dieu avec reconnaissance de ce que la forme de la « malédiction »
ou sentence qui vint sur nous, fut celle que l'Éternel a permise, c'est-à-dire
la mort graduelle : « mourant, tu mourras ». Et si, en
attendant, nos expériences comme race ont constitué une leçon de choses,
non seulement pour nous-mêmes, mais pour les saints anges et pour les
anges déchus, nous pouvons nous en réjouir encore davantage ; pour
autant que nous le sachions, il est même fort possible que Dieu veuille
faire servir cette unique grande leçon dans d'autres mondes à des êtres
sensitifs non encore créés, pour leur montrer combien le péché est exécrable
et quels en sont les résultats inévitables. Qui sait si, dans un avenir
fort éloigné, Dieu ne se servira pas d'instructeurs de justice tirés du
milieu des humains rachetés et rétablis qui auront eu une expérience réelle
du péché, et seront capables de parler par expérience, à des milliards
d'êtres encore non créés présentement, pour les préserver de la plus
légère désobéissance à la volonté divine ?
Le principe qui consiste à diriger le développement d'un état de
choses détestable pour le convertir en bénédiction, est admirablement
illustré par Israël, nation appelée d'entre les autres nations et qui
servit de peuple type. L'Alliance de la Loi des Israélites qui paraissait
être pour eux un avantage, fut en somme une seconde épreuve dont l'échec
leur apporta une seconde condamnation, les laissant en apparence, un
peuple plus complètement condamné que le reste des humains. Ces derniers,
en effet, selon les dispositions divines contenues dans son Alliance avec
Abraham, devaient être justifiés par la foi, puisque personne ne pouvait
être justifié par les œuvres de la Loi. L'Alliance d'Israël exigeait
des œuvres parfaites ; les Israélites étant incapables, par le fait des
faiblesses héréditaires de la chair, d'accomplir des œuvres parfaites,
tombèrent sous le coup de la « malédiction » ou sentence de
mort de leur propre Alliance. Ainsi, cette Alliance qui fut établie pour
conduire à la vie (dont le but était de donner la vie éternelle), fut
trouvée conduire à la mort (Rom. 7 : 9-14). Dieu se servit ainsi d'Israël
comme d'un peuple-type, comme d'un exemple pour montrer qu'aucun homme
imparfait ne peut observer la loi parfaite de Dieu ; Il ne permit pas, néanmoins,
que cet emploi, cette destination spéciale du peuple juif qui amenait sa
condamnation, fût sa ruine éternelle ; c'est pourquoi, les plans de Dieu
furent disposés de telle manière que le même sacrifice de Christ qui
rachetait toute la race d'Adam, rachetait aussi la seule nation spécialement
favorisée, laquelle, sous l'Alliance de la Loi, fut aussi la seule nation
spécialement condamnée (Rom. 2 : 11-13 ; 3 :19-23). C'est à cette fin
que notre Seigneur naquit sous l'Alliance de la Loi, afin qu'il pût
racheter par le même sacrifice ceux qui étaient condamnés sous cette
loi, et l'humanité entière condamnée originellement dans la personne
d'Adam. — Gal. 4 : 4, 5.
Nous voyons donc que la nécessité de la réconciliation entre
Dieu et l'homme, la nécessité de leur union (« at-one-ment »),
réside dans le fait que Dieu lui-même est la source de vie et que si
n'importe laquelle de ses créatures doit jouir de la vie éternelle, il
faut que ce soit comme étant le don de Dieu. « Le don de Dieu,
c'est la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur » (Rom. 6
: 23). Conformément aux principes du gouvernement et de la loi de Dieu,
Dieu ne peut admettre le péché en aucune manière (Hab. 1 : 13) ; il ne
peut pardonner le péché, ni admettre sa nécessité à aucun degré.
Parfait lui-même, Dieu a décrété qu'aucun être imparfait ne sera
reconnu comme fils ; c'est aux fils seuls que l'existence éternelle sera
donnée. Ainsi l'homme, par le fait de sa chute, est non seulement sous
une sentence de mort, mais il s'est en outre souillé, dégradé, dépravé
et a largement effacé la ressemblance divine de son esprit et de sa
conscience ; c'est pourquoi le seul espoir de la vie éternelle repose
dans quelque puissance, ou voie ou agent par lequel deux choses peuvent être
accomplies : (1) Libérer l'humanité de la sentence de mort,
infligée par la Justice ; (2) relever l'humanité de la dégradation du péché
et de la dépravation, et la ramener aux conditions de sainteté et de
perfection absolues desquelles l'homme tomba. Si ces deux choses peuvent
être réalisées, alors on peut avoir de l'espoir. Si l'une et l'autre ne
peuvent être effectuées, l'homme n'a pas le moindre espoir d'une vie éternelle.
C'est en vain que nous cherchons l'aide dans la famille humaine déchue,
car bien que certains soient moins déchus que d'autres, moins dépravés,
tous ont péché, tous sont privés de la gloire de Dieu. S'il y avait un
seul juste, il pourrait, en effet, donner une rançon pour son frère
(pour Adam et pour tous les condamnés dans la transgression d'Adam), et
pourrait ainsi, sous l'arrangement divin, sauver (libérer) sa race de la
sentence ; mais une telle personne ne pourrait être trouvée. « II
n'y a pas un seul juste ; non pas même un seul ». — Ps. 49 : 7 ;
Rom. 3 : 10, 23.
Dieu, dans sa sagesse, avait prévu tout cela et avait pourvu à
tout, avant de commencer la création de l'humanité ; au temps convenable,
il manifesta son plan pour le rétablissement de l'homme en le délivrant
des flétrissures de la condamnation et de la dépravation. A un moment où
il n'y avait aucun regard de compassion, ni aucun bras pour sauver, alors,
le bras de Dieu apporta le salut. Le bras (la puissance) de l'Éternel qui
fut révélé et tendu du haut des deux pour aider l'homme à sortir de
l'horrible fosse de la mort, et de la fange du péché et de la dépravation,
fut notre Seigneur Jésus (Ps. 40 : 2 ; Es. 53 : 1). C'est par lui que
Dieu veut accomplir, ainsi qu'il l'a déclaré :
(1) La rançon de l'humanité qui la libère de la puissance du sépulcre,
de la sentence de mort, de la « malédiction », de la « colère »,
qui maintenant encore pèse sur le monde. Cette rançon a été réalisée
par la mort de notre Seigneur Jésus-Christ : la justice divine a été
pleinement satisfaite et l'humanité tout entière est considérée comme
étant devenue la propriété de notre Seigneur Jésus-Christ, qui l'a
rachetée et payée de son précieux sang.
(2) L'élection d'un « petit troupeau » choisi parmi
les humains rachetés. Les membres de ce petit troupeau deviennent héritiers
avec Christ, parce qu'ils se sont entièrement sacrifiés pour lui et pour
sa cause ; ils sont considérés par Dieu comme participant aux
souffrances et au sacrifice de Jésus ; il leur sera accordé une part aux
gloires célestes et à l'œuvre future qui doit bénir le monde ; cette
œuvre est le résultat, le fruit du sacrifice de Christ.
(3) L'œuvre de rétablissement qui doit être accomplie par le
Grand Rédempteur et par sa cohéritière, son Épouse, l'Église, durant
« les temps de rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé
depuis le commencement du monde par la bouche de tous ses saints prophètes »
(Actes 3 : 19-21). Lorsque les méchants conscients et opiniâtres
qui rejettent la grâce et la miséricorde divines, sous les conditions de
la Nouvelle Alliance auront été détruits par ce grand Médiateur,
Christ, et que les autres humains rachetés auront été remis entre les
mains du Père céleste, parfaits et complets, entièrement rétablis à
sa propre ressemblance, ayant une connaissance plus complète de Lui, de
la justice et du péché, grâce aux expériences du présent règne du péché
aussi bien que sous le règne de la justice durant les temps du rétablissement,
alors la grande œuvre de la Réconciliation sera achevée. Tous ceux qui
comprennent clairement ces choses, peuvent rapidement discerner la nécessité
de la Réconciliation, à savoir qu'il ne peut y avoir de bénédiction
des humains qu'en les ramenant en harmonie absolue avec leur Créateur, et
qu'une telle réconciliation nécessite avant tout une rédemption du pécheur,
le paiement de sa peine. Car il faut que Dieu soit juste et justifiant les
pécheurs, sinon, Il ne les justifiera jamais. — Rom. 3 : 26.
Étant donné ce qui précède, nous voyons clairement que le
nombre des humains réconciliés par le sacrifice de notre Seigneur pour
les péchés (l'abrogation générale et légale de la « malédiction »)
n'est pas déterminé ; rien ne nous permet d'estimer le nombre de ceux
qui, en obéissant par la foi, seront effectivement affranchis du péché
et de sa malédiction et seront en réconciliation ( « at-one-ment »
) avec le Père, en mettant à profit les occasions offertes à tous par
notre cher Rédempteur. Rien dans les dispositions divines, ni ailleurs,
ne saurait justifier chez l'homme la croyance selon laquelle la faveur
divine et la vie éternelle par Christ pourraient être obtenues par
d'autres que par ceux qui seront rentrés en parfaite harmonie de cœur
avec Dieu et avec toutes ses lois de justice. Nous nous réjouissons,
toutefois, de savoir que la connaissance de la grâce de Dieu et d'autres
occasions bien meilleures que celles dont jouit actuellement le monde,
seront offertes, au « propre
temps » de Dieu, à toute créature. — 1 Tim. 2 : 6.
Salut
au Roi
Saints,
quel tableau se déploie !
Voyez “ l'Homme de Douleur ” !
Maintenant
couronné, vainqueur,
Tout genou vers Lui se
ploie.
Chœur
Salut ! Salut ! Salut !
O Sauveur et Roi !
Salut ! Salut ! Salut !
Salut, Roi
des rois !
Saluez-le, vous les anges !
Il porte un riche butin ;
Couronnez-Le, seul Souverain !
Ciel, retentis de louanges !
Les pécheurs pleins d'ironie
L'ont
couronné, l'insultant ;
Mais saints et anges l'assistant
Ont lavé
l'ignominie.
Que leur voix est éloquente
En leur acclamation !
De Jésus l'exaltation
Cause une joie
étonnante.
(Hymne
157)
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