[426]
Les
réflexions qui ont fait l’objet du chapitre précédent nous ont démontré
qu’aucune loi ou règlement n’est imposé à ceux qui sont su Jésus-Christ sauf
la toute fondamentale Loi d’Amour. Nous avons vu clairement que la Nouvelle
Création, l’Israël selon l’Esprit, ne se trouve en aucun sens sous
l’Alliance de la Loi, “ajoutée à cause des transgressions” et quatre
cent trente ans après, à l’Alliance par laquelle la Nouvelle Création est
acceptée dans le Bien-aimé. Il est vrai que notre Seigneur Jésus, dans les
jours de sa chair, observa strictement le septième jour de la semaine
conformément à la Loi de Moïse. Mais il le fit sans prendre garde aux
ajoutes compliquées des Scribes et des Pharisiens. Il le fit parce que, être
humain, il était Juif, né sous la loi mosaïque, et par conséquent soumis à
ses exigences. Il l’accomplit et, suivant la pittoresque expression de
l’apôtre, il “la cloua à la croix”, la rendant ainsi sans objet en ce
qui le concernait comme en ce qui concernait tous les Juifs venant au Père
par lui. Tous les Juifs qui n’ont pas accepté Christ demeurent encore sous
la juridiction de leur Alliance de la Loi. Et l’apôtre explique qu’ils ne
peuvent s’en libérer qu’en acceptant Christ, la f in de la Loi — qu’en
croyant. —
Romains 10 : 4 .
Pour
ce qui est des Gentils, nous avons déjà vu qu’ils n’avaient jamais
relevé de la Loi de Moïse et n’avaient donc pas à y être dégagés. Et nous
avons vu aussi que notre Seigneur Jésus — la Nouvelle Créature engendrée à
son baptême et née de l’esprit à sa résurrection — était la vraie postérité
d’Abraham, l’héritier de toutes les promesses qui lui avaient été faites.
Juifs et Gentils, venant à lui par la foi et allant au Père par lui, une
fois engendrés de l’Esprit saint, appartiennent de même à la Nouvelle
Création et deviennent cohéritiers avec Jésus dans l’Alliance Abrahamique
dont aucun membre n’a affaire à l’Alliance ajoutée de la Loi de Moïse.
Ainsi, bien que l’homme Christ Jésus ait été sous la Loi et dans
l’obligation d’observer le septième jour qui en était un des principes
importants, de telles contraintes ont pris fin pour ses disciples comme
d’ailleurs pour lui également
[427]
dès l’instant de sa mort. En toute justice, il mit un point final à la Loi,
pour tous les Juifs qui l’acceptèrent et qui, grâce à lui, moururent avec
lui à l’Alliance de la Loi pour devenir vivants quant à l’Alliance
Abrahamique.
Il
n’est pas surprenant qu’il ait fallu, même aux apôtres, un certain temps
pour se rendre compte du changement qui intervenait, du passage de la
dispensation de la Loi à la dispensation de la Grâce — l’âge de l’Evangile.
De même il leur fallut un certain nombre d’années pour s’apercevoir, qu’avec
la mort de Christ, le mur de séparation entre Juifs et Gentils avait été
balayé; que les Gentils, pas plus que les Juifs, ne devaient être considérés
comme impurs, parce que Jésus-Christ, par la grâce de Dieu, avait goûté la
mort pour tous et que, par conséquent, quiconque approcherai du Père, qu’il
soit Juif ou Gentil, pourrait être agréé par lui et accepté dans le Bien
aimé. Des années même après la première réunion des apôtres, au cours de
laquelle cependant Pierre et Paul témoignèrent de la grâce de Dieu à l’égard
des Gentils à qui il accordait également les dons du Saint Esprit, le don
miraculeux des langues, etc... tout comme à ceux qui avaient été témoins de
l’effusion de l’esprit sur les Juifs à la Pentecôte, nous trouvons encore
Pierre hésitant, cédant aux instances des croyants Juifs au point de
s’écarter des croyants païens pour les traiter en impurs. Il s’attira en
faisant ainsi une réprimande de l’apôtre Paul qui comprenait mieux que les
autres apôtres la situation créée par la nouvelle dispensation. Si un apôtre
lui-même eut besoin d’une admonestation pour l’aider à combattre ses propres
préjugés raciaux, on peut aisément concevoir qu’il fallut des années à la
masse des croyants — Juifs pour la plupart avant de se rendre compte du
changement complet qui était intervenu dans l’attitude divine depuis la
croix.
[428]
On
sait que les Juifs, non seulement ceux de Palestine mais encore ceux de la
dispersion dans le reste du monde, avaient coutume d’observer le jour du
sabbat. Bien qu’à l’origine celui-ci n’ait été rien d’autre qu’un jour de
repos, une cessation de travail, il devint rapidement un jour mis à part
pour la lecture de la Loi et des prophètes et d’exhortation dans les
synagogues. C’était un jour où tout travail était suspendu dans toute
l’étendue de la Palestine. Les Juifs convertis, nouvellement venus au
christianisme, se rassemblèrent tout naturellement le jour du sabbat pour
étudier la Loi et les prophètes à la lumière du point de vue nouveau de leur
accomplissement en Christ, et pour s’exhorter dans leur attachement à cette
conception nouvelle d’autant plus qu’ils voyaient s’approcher le jour, le
grand jour de l’Eternel, le jour Millénial les temps de restitution dont
ont parlé tous les saints prophètes depuis le commencement du monde .
Les apôtres et les évangélistes qui voyageaient hors de la Palestine, à la
recherche d’oreilles attentives au message de l’Evangile, parmi les Juifs
qui étaient déjà dans l’attente du Messie, les rencontraient surtout au
cours de leurs rassemblements habituels du septième jour. Et rien, dans la
révélation divine, ne leur interdisait de prêcher l’Evangile le septième
jour de la semaine aussi bien que le premier et n’importe quel autre jour.
On peut, être sûr au contraire que ces évangélistes des premiers temps
annoncèrent la Parole incessamment, partout où ils allaient et en tonte
occasion à quiconque avait une oreille pour entendre.
L’Apôtre qui avait dît que Christ avait mis un terme à ‘l’Alliance de la Loi
en la clouant à la croix, n’a jamais dit le moindre mot à l’Eglise primitive
et pour autant que les textes nous renseignent d’un règlement qui obligerait
à observer plus particulièrement le septième jour de la semaine de
préférence à aucun autre jour. Tout au contraire, ils se conforment tous à
l’idée que l’Eglise est une Création Nouvelle formée sous une première
Alliance et que, telle une maison de fils, la Nouvelle Création n’est pas
sous la Loi mais sous la Grâce. Ces maîtres inspirés signalèrent par maintes
déclarations la liberté de la Nouvelle Créature disant :
[429]
“Que personne donc ne vous juge au sujet du manger et du boire, ou au sujet
d’une fête d’une nouvelle lune ou des sabbats c’était l’ombre des
choses à venir, mais le corps
(la réalité) est en Christ”. —
Colossiens 2 : 16, 17 .
Ils
voulaient que l’Eglise comprenne que toutes les ordonnances relatives aux
fêtes et aux jeûnes, aux époques, aux saisons, aux jours, faisaient partie
du système général de figures que Dieu avait institué au sein de l’Israël
typique et qui n’étaient que l’ombre des meilleures choses à venir
applicables, celles-là, à l’Israël selon l’esprit. Pour les Juifs, ces
réglementations étaient des réalités imposées à eux par décret divin. Mais
pour la Nouvelle Création ce ne sont que des ombres figuratives, des jalons
qui pointent vers le grand accomplissement et rien de plus. Le fait que les
apôtres tiraient parti du jour du sabbat et des synagogues juives pour faire
connaître l’Evangile de Christ ne peut être considéré comme une acceptation,
par eux, du système juif et de la Loi juive comme un joug sur la Nouvelle
Création. Nous-mêmes aujourd’hui si l’occasion nous en était offerte,
prêcherions Christ dans les synagogues, non seulement le premier jour de la
semaine mais encore le septième, le jour du sabbat juif. Nous serions même
tout disposés à annoncer Christ dans un temple païen lors d’un jour rituel
païen sans pour cela accepter les doctrines païennes ni leurs rites.
Au
sujet du premier jour de la semaine que les chrétiens observent à la manière
d’un sabbat ou d’un jour de repos, il est inexact de prétendre que, ce jour
a été mis à part et considéré comme un sabbat chrétien par ordonnance de
l’Eglise catholique romaine. A dire le vrai, au temps de l’empereur
Constantin, plus de deux siècles après que les apôtres se furent endormis,
le formalisme s’était introduit dans l’Eglise dans des proportions notoires.
De faux docteurs avaient petit à petit cherché à assujettir les disciples du
Seigneur à la caricature tandis que se répandaient les intrigues
ecclésiastiques
[430]
et la superstition. Il est exact qu’à cette époque une loi fut promulguée
parmi les chrétiens de non, à l’effet de réserver le premier jour de la
semaine pour l’observation des devoirs religieux, etc...: le travail manuel
était interdit sauf dans les campagnes où la rentrée des récoltes était
considérée comme un travail de nécessité urgente. Il est aussi exact que ce
petit début de contrainte et l’allusion que le premier jour de la semaine
avait, pour les chrétiens, remplacé le septième jour de la semaine chez les
Juifs, implantèrent de plus en plus l’idée que le commandement de Dieu aux
Juifs à propos du septième jour était valable pour les chrétiens à propos du
premier.
Cependant on observait le premier jour de la semaine longtemps avant l’édit
de Constantin, non comme une obligation, mais librement, comme un privilège.
Le fait seul que notre Seigneur soit ressuscité des morts le premier jour de
la semaine a suffi pour en faire un jour tout désigné parmi ses disciples
comme ayant marqué le réveil de leurs espérances. A ceci il convient
d’ajouter que le jour de sa résurrection il rencontra ses disciples et leur
expliqua les Ecritures comme quelques-uns en ont fait la remarque “Notre
cœur ne brûlait-il pas au- dedans de nous tandis qu’il parlait avec nous
dans le chemin et nous découvrait les Ecritures ?” (Luc
24 : 32). Ce fut ce même premier jour de la semaine où il avait
rejoint les deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, que les deux Marie
l’avaient vu près du sépulcre, qu’il était apparu à Marie Madeleine sous les
traits d’un jardinier et s’était fait reconnaître aux apôtres réunis, etc...
Ils attendirent toute une semaine avant d’être témoins de nouvelles
manifestations de leur Maître ressuscité, mais pas avant le retour du
premier jour de la semaine suivante où il apparut à nouveau aux onze. Il
semble donc que presque toutes les apparitions de notre Seigneur aux frères
aient ou lieu le premier jour de la semaine. Et il n’est pas surprenant que,
sans le moindre commandement du Seigneur ou des apôtres, l’Eglise
primitive se soit prise de l’habitude de se réunir le premier jour de la
semaine pour se rappeler la joie ressentie à la nouvelle de la résurrection
de Christ et pour se souvenir aussi que leur cœur brûlait au-dedans d’eux,
ce même jour tandis qu’il leur expliquait les Ecritures.
[431]
Les
premiers chrétiens continuèrent même à pratiquer la fraction du pain
toujours le même jour. Ce n’était pas le souper de Pâque, la Cène, mais un
rappel du moment d’Emmaüs où il rompit le pain tandis que leurs yeux
s’ouvraient et qu’ils le reconnaissaient; un rappel du moment où dans la
chambre haute, il rompit également le pain devant ses disciples pour les
convaincre qu’il était vraiment leur Seigneur ressuscité bien que changé (Luc
24 : 30, 35, 41 à 43). Ce fractionnement du pain lisons-nous, se
faisait avec bonheur et dans la joie, non pour se souvenir de sa mort, mais
de sa résurrection. Le pain rompu dans les circonstances ne représentait pas
son corps brisé ou son sang répandu, mais la vérité vivifiante qu’il
leur distribua grâce à laquelle leurs cœurs furent nourris des grandes
espérances de l’avenir garanties par sa résurrection d’entre les morts. (On
ne parle jamais de la “coupe ” lorsqu’il est question de la “fraction du
pain”). Ces rassemblements le premier jour de la semaine étaient des
occasions de se réjouir à la pensée qu’un nouvel ordre de choses avait
commencé avec la résurrection de Jésus.
Tandis que l’Eglise se libérait graduellement de son étroite liaison avec le
Judaïsme, surtout après la ruine de Jérusalem et la rupture générale du
système juif l’influence du sabbat du septième jour s’évanouit. L’Eglise
s’attacha plus ou moins au premier jour de la semaine, au repos spirituel de
la Nouvelle Création qui avait commencé avec la résurrection de notre
Seigneur dans la gloire, l’honneur et l’immortalité.
Quant
au monde païen en général, Dieu ne lui avait donné aucune loi ni règlement.
Il ne restait aux hommes que ce qui subsistait de la loi originelle écrite
dans leur nature et encore terriblement altérée, presque effacée
[432]
par le péché et la mort. Un seul mot y a été ajouté .Repentez-vous!, parce
qu’une nouvelle occasion de vie est offerte — qu’on peut y accéder
maintenant et plus tard pendant le Millénium — et que toute action ou toute
pensée où la volonté est engagée aura sa répercussion sur l’issue finale du
cas de chacun. A ceux qui sont étrangers à Christ il n’est adressé qu’un
seul “Repentez-vous”. Car ce n’est qu’à celui qui se repent que Dieu parle
selon qu’il a des oreilles pour entendre et un cœur pour obéir à sa volonté.
Pour
ce qui est des millions de chrétiens de nom, ils ont manqué, non seulement
de discerner le caractère réel de la grâce de Dieu et l’appel de la Nouvelle
Création, mais encore de comprendre la loi à laquelle obéit cette Nouvelle
Création. Ils ont en outre mal interprété ses libertés, ses symboles, etc...
Les Eglises ont élaboré et enseignent au monde des notions fausses sur le
baptême, la Cène, etc... aussi bien qu’à propos du sabbat, de la Loi de Dieu
et de son Alliance avec la Nouvelle Création. De toute évidence il n’a
jamais été dans les intentions du Seigneur que la “Chrétienté” de nom
comprenne ou apprécie la vérité sur ces sujets pour le moment. Comme
l’apôtre le signale “ce sont des choses que l’œil n’a pas vues, que
l’oreille n’a point entendues et qui ne sont pas montées au cœur de l’homme
(naturel), des choses que Dieu a en réserve pour ceux qui l’aiment”.
On n’a pas davantage saisi la pensée et le dessein divins à l’endroit du
“petit troupeau”. “Mais Dieu nous les (ces choses) a révélées par
son Esprit, car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu (ce
qu’il veut à notre égard pour le présent et pour l’avenir)” Faute de
comprendre l’esprit du Haut Appel, la Loi parfaite de la Liberté qui
s’applique aux élus ; incapables même de les goûter puisque n’ayant pas
l’esprit du Seigneur, il n’est pas surprenant que des formalismes et des
cérémonies, des jeûnes, des pénitences des renoncements d’une sorte ou d’une
autre, des jours saints et de sabbat soient devenus autant de menottes et de
chaînes sur le monde de la Chrétienté. Et il n’est pas surprenant non plus
que bon nombre
[433]
d’enfants de Dieu, “d’élus” du “petit troupeau”, aient été pris par ces
contraintes et se soient sentis dépouillés dans la mesure correspondante de
la véritable liberté des fils de Dieu.
Ce
n’est pas que nous tirions argument contre le premier jour de la semaine.
Tout au contraire, nous nous félicitons de ce que, grâce ô la divine
providence, ce jour soit observé si généralement dans tout le monde
civilisé. Par ce fait même les quelques consacrés, du Seigneur jouissent de
privilèges et d’avantages ; dont ils ne disposeraient pas si cette coutume
était moins répandue. La Nouvelle Création, partout, se réjouit sans doute
beaucoup de pouvoir mettre à part un jour sur sept pour se rassembler et
goûter la communion fraternelle, etc... Et ce serait un préjudice certain
pour les enfants de Dieu si cet usage venait à disparaître. Pour cette seule
raison, si pas pour une autre, il importe que ceux qui appartiennent au
Seigneur, non seulement profitent de ce jour, sobrement, dans l’exercice et
la détente spirituels, mais soient encore favorables au maintien de cette
habitude populaire générale.
Tout
comme certains se sont trompés en pensant que le septième jour de l’Alliance
Juive concernait tous les hommes comme une espèce d’obligation, d’autres se
sont fait les mêmes illusions à propos du premier jour, s’imaginant que, par
ordre divin, celui-ci était revêtu de cette sorte de solennité qui marquait
le septième jour au sein de la communauté juive soumise à l’Alliance de la
Loi comme “maison de serviteurs”, “sous la Loi” et non sous la grâce. A la
vérité, il se trouve bon. nombre de personnes pas trop religieuses par
elles-mêmes qui font grand cas de telles pratiques, et trouveraient à redire
à de vrais enfants de Dieu qui négligeraient leurs exercices pieux le
premier jour de la semaine ou se livreraient ce jour-là à quelque travail
ordinaire. Pour toutes ces raisons nous pensons qu’il serait regrettable que
ceux qui comprennent le mieux la liberté par laquelle Christ
[434]
affranchit, fassent mauvais usage de cette liberté et qu’ils fassent
trébucher d’autres pour ce motif. Mieux vaut s’en servir pour Dieu, pour les
autres, pour l’occasion qu’elle fournit de croître en grâce, en connaissance
et dans toutes les vertus de l’Esprit. Nous pensons que dans toutes les
limites raisonnables, il est bon que les enfants de Dieu et, dans leur rayon
d’influence, leurs familles — non seulement les jeunes enfants mais aussi
les adultes — observent normalement le dimanche. Tous devraient comprendre
qu’il est utile qu’un tel jour soit réservé, non seulement aux exercices
religieux, mais encore qu’il est nécessaire d’avoir un jour pour se reposer
du travail manuel. Ceci n’est pas seulement vrai pour l’Eglise mais pour
tout le monde.
Bien
que tout à fait libre à l’égard de la Loi juive, on peut se rendre compte
que puisque cette idée de repos hebdomadaire est venue de l’Eternel, il doit
y avoir, outre le sens typique dans le cadre des ordonnances d’Israël, un
côté éminemment pratique. Ainsi par exemple, une signification typique
s’attache à la désignation de certaines viandes animales classées comme
pures et bonnes pour la consommation tandis que d’autres sont impures et
impropres à la nourriture. Et, bien que nous ne sachions pas exactement
pourquoi telle nourriture est réputée malsaine et contraire à la santé, nous
avons toute raison de croire que tel est le cas par exemple de la viande de
porc, de lapin, d’anguilles, etc... Certes, nous ne violons aucune loi en en
mangeant puisque nous ne sommes pas Juifs. Malgré tout il est prudent
d’observer une certaine réserve sous ce rapport et de voir jusqu’à quel
point elles peuvent ne pas nous convenir. Car les lois de la santé
s’imposent à nous pour autant que nous soyons capables de les discerner.
Dans
le même ordre d’idées, le repos, un jour sur sept, préconisé dans la
législation d’Israël, ne comportait pas seulement une leçon figurative mais
était en outre une sage mesure dans les conditions humaines actuelles.
[435]
On
admet généralement — en dehors de toute considération religieuse — qu’un
repos tous les sept jours est avantageux non seulement pour l’espèce humaine
mais aussi pour les bêtes de somme. On prétend même que la nécessité de
suspendre parfois un travail continu s’applique également au matériel: les
trains de chemins de fer par exemple. Nous empruntons ce qui suit à la revue
“THE LONDON EXPRESS”:
“Il
peut paraître étrange d’entendre certaines personnes parler d’un “essieu
fatigué”, d’un “rail fatigué”. On a cette manière d’expression dans les
chemins de fer et les ateliers de mécanique. Avez-vous jamais songé qu’un
métal inerte puisse devenir fatigué ! Pourtant les experts en mécanique vous
diront que le travail fatigue le métal et que celui-ci a besoin de repos
tout comme vous. Pourquoi l’essieu s’est-il rompu ? demande le chef du
matériel. “Fatigue du métal” répond le vérificateur. La réponse est
fréquente et se justifie souvent. Il arrive qu’un axe se rompt, qu’une roue
cède sous un choc moindre que les chocs habituels tandis que l’examen le
plus minutieux ne révèle aucune faille ou malfaçon. Et ceci conduit les
mécaniciens à rendre responsable la fatigue du métal. Les tendons de l’acier
peuvent se fatiguer tout comme des muscles de chair et le métal qu’on ne
laisse jamais reposer cessera son travail et pourra devenir la cause d’un
grand danger. C’est du moins ce que les mécaniciens prétendent. Ils
affirment en outre que, sans repos, la cohésion des molécules métalliques
entre elles va en diminuant jusqu’au point de rupture. Alors survient
l’accident”.
En
France, après la Révolution et la période d’incroyance qui s’en est suivi,
on en vint à supprimer le sabbat biblique — un jour sur sept — pour le
remplacer par un jour de repos sur dix. Mais cette nouveauté n’eut pas de
lendemain. Et bien que les Français eussent voulu tout ramener au système
décimal, ils se rendirent bientôt
[436]
compte que la Nature avait ses lois et marquait le nombre sept de quelque
mystérieuse façon. On sait par exemple que l’évolution d’une fièvre est
marquée par le septième, les quatorzième, le vingt et unième, le
vingt-huitième jour et que si aucune issue favorable ne se signale avant le
trente-cinquième jour, la mort intervient bientôt après. Cela non plus on
n’a pas pu le modifier, ni faire en sorte que les fièvres se rangent au
système décimal.
Ainsi
donc, loin de plaider contre le dimanche chrétien, nous y trouvons un
avantage pour l’homme de la rue comme aussi un avantage spirituel pour la
Nouvelle Création. Nous sommes d’avis de ne rien faire pour que soit
abandonné ce grand bienfait qui nous vient indirectement de la Loi juive. A
la vérité, nous serions heureux si tous pouvaient comprendre que ce jour
soit un jour d’adoration volontaire dédié à l’Eternel. Mais puisque
la majorité des hommes ne l’entend pas ainsi, nous ne pouvons qu’admettre
que cet erreur sans conséquence sur le sujet travaille à leur avantage.
La
Nouvelle Création n’a pas besoin d’avis spécial quant à l’utilisation
de ce jour. Les nouvelles créatures ont donné toutes leurs vies au Seigneur
et à son service. Ne marchant pas selon la chair mais selon l’esprit, elles
chercheront surtout à profiter de cette occasion favorable de glorifier Dieu
dans leurs corps et leurs esprits qui lui appartiennent. La louange,
l’action de grâce, la méditation, l’exhortation seront à l’ordre du jour.
Nous n’insistons pas pour que le jour du Seigneur ou dimanche soit réservé
au culte religieux à l’exclusion de tout autre chose. Dieu n’a rien commandé
de ce genre et personne n’a un droit quelconque de le faire. Mais là où est
notre cœur, là où vont nos sympathies et notre amour, nous prendrons plaisir
à nous rendre. Et nous sommes persuadés que chaque membre de la Nouvelle
Création trouvera sa grande joie et son immense plaisir dans la communion
avec le Seigneur et les frères, oubliant très rarement de se réunir avec
eux, ce à quoi les Ecritures nous exhortent sans rien nous commander. —
Hébreux 10 : 25.
[437]
Ce
que nous faisons volontairement pour le Seigneur sans y étire commandé est
la marque évidente de notre amour et de notre fidélité envers lui. Et sans
doute accepte-t-il cela en conséquence. Bon nombre de membres de la Nouvelle
Création ont des enfants ou des proches confiés à leurs soins. Il est bon de
leur montrer les avantages de ce jour de repos ainsi que les loisirs
raisonnables dont ils peuvent tirer parti. On ne trouvera rien dans la
Parole de Dieu qui puisse justifier cette espèce d’esclavage tyrannique qui
s’est implanté dans certains foyers chrétiens, sous le nom de sabbat
puritain, ou le moindre sourire est considéré comme un péché, ou le fait
d’embrasser son enfant est un crime, ou une simple promenade et un calme
repos sous les arbres dans la contemplation de la nature est une
profanation, comme si le fait d’admirer la Nature n’est pas un hommage au
Dieu de la Nature. Tout en se tenant à l’écart d’une conception aussi
fausse, il est bon de ne pas aller à l’extrême opposé comme font la plupart
: plaisanteries lourdes et gros rires, jeux, musique profane et autres
travaux qui peuvent être exécutés un autre jour. Les enfants de la Nouvelle
Création devraient montrer en tout et partout cet esprit de sobre bon sens
que Dieu a promis à leurs parents par le Saint Esprit et la Parole de
Vérité. Observer d’une manière rationnelle, dans la dignité, le premier jour
de la semaine comme un jour de repos, d’élévation intellectuelle et morale
dans l’amitié au sein de la famille et parmi les membres de la famille de
Dieu — la Nouvelle Création — ne peut que résulter en bien.
On
peut encore considérer l’observation du dimanche sous l’angle des lois
élaborées par les autorités de ce monde. Dans de nombreux pays le repos
hebdomadaire du dimanche fait l’objet d’une loi. Les enfants de Dieu doivent
obéir aux lois, pas moins mais plutôt plus que d’autres dans tout ce qui
n’entre pas on conflit avec
[438]
leurs consciences. Si donc les pouvoirs civils venaient à ordonner deux ou
trois jours de repos par semaine, la Nouvelle Création. se devrait de les
observer en considérant qu’une pareille faveur concourt à son développement
spirituel. Mais comme ce serait en fait une disposition d’origine
strictement humaine, il n’y aurait pas lieu de s’y trouver obligé au delà
de la limite où l’opinion générale considère la loi comme
satisfaite.
LE SABBAT TYPIQUE D’ISRAEL
Nous
avons déjà remarqué que l’obligation du sabbat de la Loi juive donnée au
Sinaï n’a été imposée à aucune autre nation qu’Israël et n’a eu force de loi
sur aucun autre peuple que les Juifs. On l’observa pour la première fois,
d’après les Ecritures, après que le premier trait de la Loi juive la pâque
eût été instituée. Lorsque les Israélites furent sortis d’Egypte et eurent
atteint le désert, ils eurent à observer un jour de repos en corrélation
avec le ramassage de la manne avant, de parvenir à la montagne du Sinaï où
le Décalogue fut promulgué. Rien n’avait été dit ni à Adam, ni à Enoc, ni à
Noé, ni à Abraham, Isaac ou Jacob au sujet d’un sabbat, soit directement
soit indirectement. La seule mention qui soit faite d’un “sabbat” est à
propos de la création lorsqu’il est dit, que Dieu se reposa le septième
jour. Et nous avons vu que ce jour n’était pas un jour de 24 heures mais de
sept mille ans.
En
donnant cet ordre d’un jour de repos tous les sept Jours à Israël, l’Eternel
établissait une relation entre ce laps de temps de 24 heures et son repos à
lui sur un plan plus élevé. Et ceci nous mène à la déduction qu’outre le
bienfait retiré par le peuple d’Israël d’une journée de repos, il devait
comporter en supplément un sens typique, pour la Nouvelle Création
comme d’ailleurs il en existe de nombreux par rapport à ce peuple et à sa
Loi.
[439]
Le
septième jour, le septième mois la septième année étaient des moments
exceptionnels sous la Loi. Le septième jour on cessait le travail pour un
repos du corps; Le septième mois était celui de la propitiation pour le
péché où l’en était libéré — ou repos par rapport au péché ; la septième
année était celle de la libération de l’esclavage et de la servitude. Plus
encore, ainsi que nous l’avons déjà vu (1), la septième année se multipliant
par elle-même (7 X 7 = 49) conduisait à la cinquantième ou année du Jubilé
au cours de laquelle prenaient fin toute espèce de créance ou d’hypothèque,
tout gage ou nantissement, où l’effet de tout jugement rendu à propos de
personnes ou de propriété soit suspendu, et où chaque famille retrouvait sa
condition première, libérée des charges qui lui avaient été imposées en
raison de ses erreurs et de s’es méfaits passés, etc... Déjà nous avons
considéré que la réalité exprimée par le type de l’année jubilaire d’Israël,
était le Royaume Millénial et son grand temps de rétablissement de Toutes
choses dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, réalité
infiniment plus vaste que l’était le type et qui intéresse l’humanité tout
entière.
Remarquons maintenant le septième jour typique. Tout comme la septième
année, il conduit (7 X 7 = 49) à un cinquantième jour exprimant la même idée
que le septième mais en l’amplifiant.
Quelle bénédiction intéressant l’Israël spirituel, la Nouvelle Création,
représentait ce septième jour de repos ou sabbat pour l’Israël naturel ?
L’apôtre répond à cette question (Hébreux
4 : 1 à 11) lorsqu’il écrit : “Craignons donc tandis que la
promesse d’entrer dans son repos (sabbat) subsiste encore, qu’aucun
de vous ne vienne à en perdre le bénéfice... Pour nous qui avons cru. nous
entrons dans le repos (de sabbat) ... Or, puisqu’il est encore
réservé à quelques-uns d’y entrer et que ceux à qui
1) Volume II. chapitre 6.
[440]
d’abord la Bonne Nouvelle a été annoncée n’y sont pas entrés à cause de leur
incroyance, il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu, car
celui qui entre dans le repos de Dieu, se repose de ses œuvres comme Dieu
s’est reposé des siennes. Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin
que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance”.
Ici l’apôtre nous enseigne deux
leçons.
1)
Que notre privilège est d’entrer dans le repos dès maintenant, puisqu’en
réalité, tous ceux qui ont accepté le Seigneur dans leur cœur, se reposent
et se confient en lui, jouissent, dans le présent, du sabbat ou repos
antitypique, le repos de la foi.
2)
Pour conserver ce repos actuel et le prolonger jusque dans le sabbat
éternel, “Le repos pour le peuple de Dieu”, le Royaume céleste, il est
indispensable de demeurer dans la faveur de l’Eternel en demeurant dans la
foi et l’obéissance à son égard.
Il
n’est pas nécessaire de préciser aux membres de la Nouvelle Création comment
et quand ils sont entrés dans le repos de la foi, comment et quand la paix
de Dieu qui surpasse toute intelligence a commencé à régner dans leurs cœurs
et quand la pleine confiance en lui a commencé à dissiper leurs craintes et
leurs soucis. C’est au moment où nous avons tout à fait accepté et reconnu
notre Seigneur Jésus comme Souverain Sacrificateur ayant accompli le
sacrifice grâce auquel nos transgressions sont couvertes par le mérite
imputé du Rédempteur et Messie. Ce soulagement s’est intensifié quand nous
avons reconnu en lui le chef de la Nouvelle Création, l’héritier de la
promesse faite à Abraham, nous-mêmes étant appelés par Dieu à lui être
associés dans ce Royaume de bénédictions. Le repos parfait, la
jouissance du sabbat, est venu lorsque nous avons remis notre tout au
Seigneur dans l’acceptation joyeuse de au direction promise dans le “chemin
étroit” qui conduit au Royaume. Là, nous nous sommes reposés de nos
œuvres, de tout effort, de toute tentative à nous justifier nous-mêmes,
en nous reconnaissant imparfaits, indignes de la clémence divine et
incapables de nous en montrer
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dignes par nous-mêmes. Là, nous avons accepté avec reconnaissance la
miséricorde divine répandue sur nous par la rédemption qui est en
Jésus-Christ notre Seigneur, nous avons attendu la grâce promise “au temps
du besoin” et sommes devenus des disciples du Maître, marchant sur ses
traces, “jusqu’à la mort” même.
L’apôtre précise que nous sommes entrés dans le repos comme Dieu s’est
reposé de ses œuvres. Dieu se reposa de son œuvre créatrice lorsqu’il
l’eût achevée en faisant l’homme à son image. Depuis il a toléré que le
péché et la mort défigurassent sa création. Il n’a pas encore levé le bras
de sa puissance pour empêcher les choses d’aller plus avant, ni lier ni
restreindre l’activité de Satan, le maître trompeur. Dieu se repose. Il
attend. Il laisse au Messie le soin d’accomplir. Nous entrons par la foi
dans le repos de Dieu dès l’instant où nous reconnaissons en Christ, l’Oint
de Dieu qui a reçu la puissance de mener à bien l’œuvre tout entière, celle
qui nous concerne (la Nouvelle Création, les membres de son Corps) et aussi
l’œuvre de bénédiction et de relèvement du monde des hommes — pour quiconque
acceptera la miséricorde divine à travers lui.
Nous
s’avons bien à quel moment a commencé notre repos en tant qu’individus
membres de la Nouvelle Création. Il est bon aussi de jeter un regard en
arrière et de remarquer l’instant où a commencé ce repos par rapport à la
Nouvelle Création prise dans son ensemble. Les apôtres ont goûté en partie
le repos et la sécurité pendant que le Seigneur était avec eux dans la
chair. Mais ce n‘était pas le vrai repos. Il se réjouissaient parce que
l’époux était au milieu d’eux. Ils trouvaient leur joie en lui bien qu’ils
ne comprissent pas toute l’étendue de son amour et de son œuvre. Lorsque le
Maître mourut, leur repos, leur joie, leur paix s’envolèrent. D’après leurs
propres termes la cause de leur désappointement était celle-ci “Nous
avions cru que ce serait lui qui délivrerait (rachèterait) Israël”.
Ils étaient déçus. Lorsqu’il fut
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ressuscité, qu’il leur fut apparu pour leur prouver la réalité de sa
résurrection, leurs doutes et leurs craintes commencèrent à faire place à
l’espérance. Cependant leur joie et leur paix ne leur revinrent pas en
entier. Ils étaient perplexes. Mais ils écoutèrent et obéirent à son ordre
de demeurer à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils soient revêtus de la puissance.
Ils
attendirent ! Et combien de temps ? Nous répondons sept fois sept jours —
quarante neuf jours — et le jour suivant, le cinquantième, le jour de sabbat
et de Jubilé, Dieu accomplit à leur égard ce qu’il avait promis on accordant
à ceux qui avaient accepté Jésus d’entrer dans son repos — le plus grand
sabbat de la Nouvelle Création. Ils entrèrent dans son repos en recevant la
bénédiction de Pentecôte qui parlait de “paix par Jésus-Christ”. Celle-ci
leur fit connaître que, bien que Jésus soit mort pour les pécheurs, bien que
monté dans les lieux célestes et invisible à leurs yeux, il était cependant
approuvé par Jéhovah, que son sacrifice pour le péché avait été accueilli et
qu’ils pouvaient se reposer dans le mérite de l’œuvre qu’il avait
accompli, se reposer dans l’assurance que toutes les promesses divines
seraient oui et amen en lui et par lui, dans l’assurance du pardon des
péchés et de leur agreement par le Père. Cette bénédiction de la Pentecôte
leur donna en outre la certitude que toutes les grandes et précieuses
promesses dont Jésus est le centre seraient réalisées; qu’ils y auraient une
part glorieuse lorsque le grâce aurait affiné leurs cœurs, s’ils faisaient
la preuve de leur fidélité aux termes de leur contrat en “affermissant
leur vocation et leur élection”, on demeurant en Christ, dans la
soumission à la volonté divine.
Dès
lors, tous les membres de la Nouvelle Création qui ont reçu l’esprit saint,
sont entrés dans le repos réel, antitypique. Au lieu d’observer un septième
jour de repos physique, ils goûtent un perpétuel repos du cœur, de la
pensée, de la foi au Fils de Dieu. Et pourtant ce repos
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de la foi n’est pas une fin, n’est pas l’ultime antitype. Le grand “repos
qui reste pour le peuple de Dieu” ne viendra qu’à la fin pour tous ceux qui
achèveront leur course dans la joie. Entre temps le repos de la foi
doit continuer et demeurer l’ardente expectative, l’assurance du repos de
l’au-delà. Pour le conserver, l’obéissance en pensée, en parole et en action
dans la mesure de nos possibilités ainsi que la confiance dans la grâce
d’En-haut sont indispensables. C’est ainsi que nous pourrons être forts dans
le Seigneur et dans la puissance de sa force pour suivre ses traces. Notre
sécurité confiante repose sur le fait qu’il peut et qu’il souhaite de nous
voir sortir plus que vainqueurs pour nous donner une part dans le grand
œuvre du Jubilé antitypique.
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L’ETERNEL MON BERGER
L’Eternel mon Berger m’abrite des orages,
Je ne manque jamais de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Près des calmes eaux mon soutien.
Il restaure mon âme au bord du précipice,
Et si je m’écarte oublieux,
Il me mène aux sentiers meilleurs de la justice
Pour garder son non glorieux.
Dans mon pèlerinage en la sombre vallée,
Nul mal ne me met en émoi,
Sa houlette m’est tendre et son bâton supplée
A tout quand il est près de moi.
Il dresse devant moi la table qu’il m’accorde
En face de mes ennemis.
Il oint d’huile ma tête et ma coupe déborde,
A lui je veux être soumis.
Le bonheur et la grâce escorteront ma marche
A travers mes terrestres jours.
Aimé de l’Eternel, j’habiterai son arche,
Dans la paix, la gloire toujours.