Le
fils prodigue
Les scribes, les pharisiens et les docteurs de la loi furent le
frère aîné de la parabole de l'enfant prodigue. Les publicains
et les pécheurs, indifférents aux privilèges spirituels, furent
l'enfant prodigue devenu étranger à la maison de son père. Jésus nous
montre l'attitude de Dieu à l'égard de l'enfant prodigue au retour de
celui-ci : c'est pour de tels enfants qu'il réserve un festin, une faveur
à laquelle tous peuvent, avoir part, s'ils le veulent. Parmi ceux qui reçurent
le message de Jésus. Il n'y avait pas beaucoup de grands de ce monde, ni
de sages, ni de nobles, mais surtout des prodigues repentants.
La
parabole de l'homme riche et de Lazare nous enseigne la même leçon ; la
nation juive était l'homme riche ; sa table, sa nourriture spirituelle,
les promesses de Dieu, était abondamment fournie ; ses vêtements de fin
lin sont une image de la justification obtenue par les sacrifices typiques
du jour de propitiation. Sa robe de pourpre indique qu'il appartenait au
royaume de Dieu, la pourpre étant un symbole de la royauté. Lazare est
une image de la condition désespérée des pécheurs et des Gentils qui
étaient avides d'avoir part aux promesses d'Abraham, mais qui, jusqu'au
rejet d'Israël, n'obtinrent que des miettes — Matth. 23 : 38.
Les
plaies du pauvre homme sont une image de l'état de maladie du péché ;
les chiens qui léchaient ses plaies montrent la sympathie des «chiens»
de Gentils. Il existe une illustration de ce fait dans l'histoire de la
femme syro-phénicienne dont Jésus guérit la fille ;
elle n'était pas Juive, c'est pourquoi Jésus refusa d'abord de
l'assister, disant : « Il n'est pas bien de prendre
le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens ». Elle
l'implora : « Oui, Seigneur, dit-elle, mais les
chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maîtres ».
Jésus lui donna une miette.
L'homme
riche, la nation juive, mourut; elle fut privée de ses grandes faveurs.
En tant que nation, elle s'endormit dans le hadès, y attendant une résurrection
; par contre, en tant qu'individus, les Juifs passèrent, pendant dix-huit
siècles, par une longue période de trouble symbolisée par le feu.
Lazare
mourut aussi à son passé de déchéance, fut reçu comme « dans
le sein d'Abraham », devint « enfant
d'Abraham ». Les Gentils devinrent ainsi la postérité d'Abraham,
héritiers de la partie spirituelle de la promesse abrahamique — Gal. 3
: 29.
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Le
riche et Lazare
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